Le nouveau diocèse de Gamboma, érigé le 22 février 2013, a abrité en
cette année, les assises du Renouveau charismatique catholique.
Ont participé à cette rencontre, les diocèses de Pointe noire (42
délégués), de Dolisie ( 17 délégués), de Nkayi (5 délégués), de Kinkala
(5 délégués), de Brazzaville (68 délégués), de Gamboma (39 délégués),
de Ouesso (22 délégués), d’Owando (22 délégués) ; soit un effectif total
de 236 participants. Un seul diocèse a manqué à cet appel ; il s’agit
du Diocèse d’Impfondo, excusé à cause des festivités du 125e
anniversaire de la paroisse de Liranga qui se tiennent ces jours mêmes.
Toutes ces délégations ont été accompagnées des aumôniers diocésains et
nationaux de notre Pays.
Ces assises de Gamboma comportaient plusieurs focaux :
1/ La session de formation pour les responsables des diocèses et pour le tout le peuple de Dieu.
2/ La mise en place de la coordination nationale et du bureau diocésain de Gamboma.
3/ La compagne d’évangélisation sur le thème de la famille, animée par
l’Abbé Vincent de Paul MALONGA, Curé de la paroisse de Goma-tsétsé.
4/ Le dépistage du diabète et le contrôle de la tension artérielle, sous
la supervision du Dr NTARI Benoit et des responsables de l’hôpital de
base de Gamboma.
L’ouverture des travaux s’est faite le jeudi 20 novembre 2014 à 18 h 30
par une grande messe, présidée par Mgr Urbain NGASSONGO, Evêque de
Gamboma. Tout en exhortant le peuple à fuir l’idolâtrie et les
antivaleurs, l’Evêque de Gamboma appelait tous les membres du Renouveau à
mener une vie de prière digne et de toujours faire un discernement
approfondi des charismes.
La journée de vendredi a été consacrée à la formation. Son Excellence
Mgr Louis PORTELLA MBUYU, Evêque de Kinkala, invitait les fidèles à
communiquer aux autres, par le témoignage de leur vie, ce que veut le
Christ : l’amour. Le chrétien est appelé à la sainteté ; le rôle du
Renouveau, comme pour tout chrétien d’ailleurs, est donc d’annoncer
l’évangile, de reconnaitre la présence de l’Esprit Saint dans l’Eglise
protagoniste de la mission.
La mise en place de la coordination nationale s’est faite ce vendredi,
après l’écoute des rapports pastoraux et financiers qui ont suscité
quelques débats. Cette coordination se compose donc comme suit :
Berger national : Jacques DAMBA
Permanent : Maurice NSIKAHANA
Chargé des finances et du matériel : Gabriel KIABINA KANGA
Chargé de l’évangélisation : Georges MAKOSSO
Chargé de la pastorale des groupes spécifiques : Yvonne MPEMBA
Il faut noter que tous les bergers diocésains sont aussi membres de la coordination.
Nous sommes donc contents que toutes les activités programmées aient
été réalisées, malgré quelques difficultés rencontrées, dues sans doute à
l’éloignement des paroisses.
Pour finir, nous proposons ici un petit résumé de la formation donné par l’Abbé Vincent de Paul suer le thème de la famille.
Quatre axes ont été abordés :
La famille, berceau de l’amour et de la foi ;
La famille, premier maillon incontournable de l’éducation de l’enfant ;
La famille, lieu de transmission des vertus et des valeurs ;
La famille, partenaire dans la construction de la société ;
C’est avec ces mots pleins de vie que les membres du Renouveau, et aussi
tout le peuple de Dieu rassemblé à Gamboma, ont été nourris pendant ces
trois jours.
La coordination nationale
du Renouveau charismatique catholique
ANNONCES
A LA UNE...
samedi 29 novembre 2014
mardi 25 novembre 2014
Homélie de Mgr Urbain NGASSONGO en la solennité du Christ Roi de l'univers et à l'occasion de la clôture des activités du Renouveau charismatique à Gamboma
Mes
frères et sœurs dans le Christ,
En rendant grâce à Dieu pour ce jour de Christ Roi
de l’univers, nous reconnaissons et proclamons sa seigneurie universelle. Le
Christ crucifié et ressuscité est Seigneur de la vie, de l’histoire et de
l’univers. Sa seigneurie veut dire que tout pouvoir, au ciel comme sur la
terre, lui appartient.
Le pouvoir du Christ sur le monde ne veut nullement
signifier domination à la manière des hommes ; il est plutôt service et
liberté. Il rend l’homme totalement libre ; libre de faire le choix d’aimer et de participer à l’avènement
du règne de Dieu.
A la lumière des textes bibliques d’aujourd’hui,
nous pouvons identifier les caractéristiques de ce Roi serviteur : un roi
qui va à la recherche de ses brebis perdues ; un roi qui veille sur son
peuple ; un roi qui soigne et fait paître son troupeau.
Dans le brouillard et l’obscurité des théories
éphémères qui gagnent notre monde aujourd’hui, le Christ vient nous montrer le
chemin, la vérité et la vie ; il vient détruire toutes les puissances du
mal jusqu’au dernier ennemi. Sa royauté consiste en la révélation de l’amour
trinitaire. Il l’exerce en cherchant l’épanouissement éternel de toute
l’humanité. Il est roi et berger de l’humanité. Il est devant, au milieu, et
derrière le troupeau ; il hume son odeur, partage sa vie et va jusqu’à la
donation totale de sa vie pour lui. Christ roi de l’univers et des cœurs nous
rappelle nos engagements de rendre compte des dons spirituels et humains reçus.
Que faisons-nous de ces dons ?
Il est fondamental que nous fassions un examen de
conscience profond sur notre manière de nous conformer au Christ. La conscience
de suivre le Christ doit faire naître en nous, l’engagement de donner de quoi
manger à celui qui a faim, d’accueillir l’étranger, de visiter celui qui est
malade ou en prison. En un mot, nous devons développer un regard amoureux
envers tous les laissés pour compte de nos société. Il faut souligner que
chacun et chacune de nous répondra devant Dieu de la qualité de l’amour exercé
envers le prochain.
Si nous proclamons que Jésus est le berger et le
roi de nos familles, de nos clans, de nos nations, quel est notre agir face aux
différents cas de souffrances que nous rencontrons ? N’est ce pas que nous
passons de féticheurs en féticheurs, de magiciens en magiciens ? N’est-ce
pas que nous empruntons des voies obscures ?
Des profondeurs de nos abîmes, Jésus vient nous
chercher ; Il vient nous arracher des pouvoirs du mal. C’est là un grand
pas qui attend notre disponibilité à dire oui. C’est en disant oui à l’appel de
Dieu que nous prenons conscience de notre identité de fils et filles de Dieu
appelés à vivre dans le monde ; appelés à
dire non au mal et à choisir le Christ comme model de notre existence.
Recherchons donc le royaume de Dieu en
écoutant la voix du Bon pasteur, en nous
laissant conduire par lui. Imitons-le, dans l’annonce de l’Evangile. C’est là notre
mission de chaque jour : annoncer Jésus partout dans le monde, surtout
dans les zones où son visage n’est pas encore arrivé.
Mes frères, mes sœurs, c’est en choisissant l’amour,
selon les critères Christ, que nous faisons un grand pas vers la sainteté.
Vierge
Marie, apprend nous à être amoureux et amoureuses du Christ dans son Eglise.
lundi 24 novembre 2014
Homélie de Mgr Urbain NGASSONGO en la solennité du Christ Roi de l'univers et à l'occasion de la clôture des activités du Renouveau charismatique à Gamboma
Mes
frères et sœurs dans le Christ,
En rendant grâce à Dieu pour ce jour de Christ Roi
de l’univers, nous reconnaissons et proclamons sa seigneurie universelle. Le
Christ crucifié et ressuscité est Seigneur de la vie, de l’histoire et de
l’univers. Sa seigneurie veut dire que tout pouvoir, au ciel comme sur la
terre, lui appartient.
Le pouvoir du Christ sur le monde ne veut nullement
signifier domination à la manière des hommes ; il est plutôt service et
liberté. Il rend l’homme totalement libre ; libre de faire le choix d’aimer et de participer à l’avènement
du règne de Dieu.
A la lumière des textes bibliques d’aujourd’hui,
nous pouvons identifier les caractéristiques de ce Roi serviteur : un roi
qui va à la recherche de ses brebis perdues ; un roi qui veille sur son
peuple ; un roi qui soigne et fait paître son troupeau.
Dans le brouillard et l’obscurité des théories
éphémères qui gagnent notre monde aujourd’hui, le Christ vient nous montrer le
chemin, la vérité et la vie ; il vient détruire toutes les puissances du
mal jusqu’au dernier ennemi. Sa royauté consiste en la révélation de l’amour
trinitaire. Il l’exerce en cherchant l’épanouissement éternel de toute
l’humanité. Il est roi et berger de l’humanité. Il est devant, au milieu, et
derrière le troupeau ; il hume son odeur, partage sa vie et va jusqu’à la
donation totale de sa vie pour lui. Christ roi de l’univers et des cœurs nous
rappelle nos engagements de rendre compte des dons spirituels et humains reçus.
Que faisons-nous de ces dons ?
Il est fondamental que nous fassions un examen de
conscience profond sur notre manière de nous conformer au Christ. La conscience
de suivre le Christ doit faire naître en nous, l’engagement de donner de quoi
manger à celui qui a faim, d’accueillir l’étranger, de visiter celui qui est
malade ou en prison. En un mot, nous devons développer un regard amoureux
envers tous les laissés pour compte de nos société. Il faut souligner que
chacun et chacune de nous répondra devant Dieu de la qualité de l’amour exercé
envers le prochain.
Si nous proclamons que Jésus est le berger et le
roi de nos familles, de nos clans, de nos nations, quel est notre agir face aux
différents cas de souffrances que nous rencontrons ? N’est ce pas que nous
passons de féticheurs en féticheurs, de magiciens en magiciens ? N’est-ce
pas que nous empruntons des voies obscures ?
Des profondeurs de nos abîmes, Jésus vient nous
chercher ; Il vient nous arracher des pouvoirs du mal. C’est là un grand
pas qui attend notre disponibilité à dire oui. C’est en disant oui à l’appel de
Dieu que nous prenons conscience de notre identité de fils et filles de Dieu
appelés à vivre dans le monde ; appelés à
dire non au mal et à choisir le Christ comme model de notre existence.
Recherchons donc le royaume de Dieu en
écoutant la voix du Bon pasteur, en nous
laissant conduire par lui. Imitons-le, dans l’annonce de l’Evangile. C’est là notre
mission de chaque jour : annoncer Jésus partout dans le monde, surtout
dans les zones où son visage n’est pas encore arrivé.
Mes frères, mes sœurs, c’est en choisissant l’amour,
selon les critères Christ, que nous faisons un grand pas vers la sainteté.
Vierge
Marie, apprend nous à être amoureux et amoureuses du Christ dans son Eglise.
jeudi 20 novembre 2014
L’homélie de Mgr Urbain NGASSONGO à l'occasion de la messe d'ouverture des séances de travail du Renouveau charismatique catholique (novembre 2014 à Gamboma)
Mes
frères et sœurs disciples du Christ,
miséricorde, amour, justice et paix dans le
Christ.
Le
diocèse de Gamboma, rend grâce au Seigneur Dieu pour son œuvre créatrice et
rédemptrice, pour le don de ces assises du renouveau charismatique catholique.
Permettez
que j’adresse un salut fraternel à chacun de vos Evêques, à vos curés, à vos
aumôniers. A chacun et chacune de vous, je dis bienvenus à Gamboma. Que la
coordination nationale du renouveau charismatique catholique soit félicitée
pour son action pastorale.
Mgr Ernest KOMBO, d’heureuse mémoire disait : nos
diocèses sont des réalités vivantes de l’action d’amour du Saint Esprit.
Illuminé et guidé par ce même Esprit, chaque baptisé est appelé à un renouvellement
spirituel permanent et à une prise de conscience constante. Cette conscience
d’être baptisé doit développer en nous le désir de connaitre la parole de Dieu et
d’en être des témoins crédibles.
En
effet, la question de la crédibilité personnelle et ecclésiale de notre agir
chrétien, reste essentielle. D’ailleurs les textes bibliques d’aujourd’hui
posent ce problème avec force. Il s’agit principalement du mystère de nos vies
et de l’histoire. Après avoir écouté la première lecture d’aujourd’hui, une
question se pose : Qui donc est
digne d’ouvrir le livre du mystère de la vie et de l’histoire ? Saint Jean
va répondre par un signe marquant de ses larmes. Il pleure dans sa vision,
parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le livre et d’en regarder
le texte. Mais l’un des anciens lui dit ne pleure pas. Car le Christ crucifié
est digne d’ouvrir ce livre et de nous révéler le contenu : par son
sacrifice sur la croix, il a sauvé l’humanité toute entière. Et il a fait de
nous un royaume de prêtres qui régneront sur la terre. Il faut dire que ce
royaume ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson, ni en la recherche
effrénée des prestiges et des privilèges
ou encore en la manipulation des
énergies spirituelles en vue de gagner des richesses matérielles. Il est plutôt
amour, justice et paix. La seule manière pour nous de régner au quotidien,
c’est donc de faire justice et d’être amour. Nous devons pratiquer la
justice et être amour pour enfin évangéliser nos milieux de vie, nos familles ;
comme dit le Pape François : la joie de l’évangile.
De
la rencontre de Dieu avec son peuple, une rencontre qui se caractérise par sa
présence, sa compassion, sa proximité, devrait naitre, le désir des choses du
ciel. Mais Jérusalem reste aveugle, avec un cœur endurci par le péché de
l’idolâtrie. Et ne pensons pas que nous sommes, nous, mis en marge de cette
réalité. Les signes de Dieu sont présents et efficaces ; mais la manière
de les lire, de les reconnaitre et de les laissés façonner notre être intérieur,
pose problème. Et Jésus pleure ; il pleure sur les cités de nos cœurs
construites sur les antivaleurs. Jadis nous pensions que ces antivaleurs
étaient extérieures à nous, que nous étions purs et crédibles. Et c’est cette
idée qui nous pousse très souvent à développer un spiritualisme qui désole les
âmes, au lieu de les consoler. Jésus nous rappelle que nous sommes tous pécheurs.
Mais retenons que les pleures de Jésus
sont un vif appel à la conversion. Nous devons nous éloigner de toute fermeture
à la parole de Dieu et à ses signes.
Ces trois jours de prière et de désert
spirituel sont un don du ciel ; un don de l’amour de Dieu qui veut nous
voir convertis. Profitons-en. Laissons-nous toucher par le souffle de l’Esprit
Saint qui fait de nous des témoins de l’évangile. Evangélisons tout en nous
laissant évangéliser nous même. Que la Vierge Marie intercède pour nous.
mercredi 12 novembre 2014
Mgr Urbain nomme huit Pretres comme membres du collège des consulteurs et neuf laics comme membres du conseil diocésain pour les affaires économiques.
Le 22 octobre 2014, Mgr Urbain
NGASSONGO a nommé huit Prêtres comme membres du collège des consulteurs.
Il s'agit des Abbés Apollinaire TUTA MUPANA, Francis OBAH, Fuck Jicker
ETSOH-LANZAMBE, Landri Génia KANGA, Marcel DOUNIAMA GAMBOU, Michel
BIBINOU, Noel NGOBA, Sylvain ODZO GAKALA. Ceux-ci ont la charge,
conformément au Code de droit canonique en vigueur, d'assister et
d'aider l'Eveque dans les actes d'administration extraordinaire du
diocèse.
Toujours dans le but de mener à bien l'administration du
diocèse, Mgr urbain NGASSONGO vient aussi de nommer neuf membres du
conseil diocésain pour les affaires économiques. Il s'agit de: Nick
Anderson IKAMA, Norbert MOUHANTSERE, Lucie Julia THANKET, Djo Armel
IBARA, Pascal TSONO-ELENGA, Paul AKOUALA, Edouard AKIAOUE, Domonique
ELENGA, Brice BAKETIBA. Selon le canon 493 du présent Code de droit
canonique, "il revient au conseil pour les affaires économiques de
préparer chaque année, selon les indications de l’Évêque diocésain, le
budget des recettes et des dépenses à prévoir pour le gouvernement du
diocèse tout entier pour l’année à venir, ainsi que d’approuver les
comptes des recettes et des dépenses pour l’année écoulée."
Il faut noter que toutes ces nominations, bien que souhaitées
par l'Eglise universelle, viennent aussi d'un profond désir de
l’évêque, de voir ce nouveau diocèse, à lui confié, faire bon chemin et
donner des fruits qui demeurent. C'est pour cela qu'il souhaite la
participation de tous les agents pastoraux, œuvrant dans ce diocèse.
Toutes contributions, mêmes les moindres, peuvent toujours donner de
l'efficacité à la fondation qui soutient notre diocèse.
jeudi 8 mai 2014
L'abbé Barthel Christel Barthel GANAO: Docteur en théologie morale ce jeudi 8 /05/ 2014, à l'Accademia
Alfonsiana à Rome, Barthel Christel GANAO a présenté sa thèse en théologie Morale sur « Église et engagement social. Défis éthiques et sociaux pour le Congo-Brazzaville ».
Après le Master en théologie morale à l'Institut Catholique de Paris, sur proposition de l'ancien Provincial des Sulpiciens de continuer sa formation en morale, Barthel Christel GANAO, prêtre du diocèse de Gamboma et membre de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice choisit d’aller à Rome pour vivre une nouvelle expérience de la catholicité de l’Église. Admis en thèse à l’Accademia Alfonsiana, il vient de soutenir avec grand succès au terme d’un parcours de deux ans et demi sa thèse avec la mention Summa cum laude.Il était exactement 11 heures quand tout a commencé à l'Accademia Alfonsiana, devant un jury composé de trois membres. On notait dans l'assistance, la présence des pères: Eric sylvestre, Recteur du Collège Pontifical Canadien, Alain Mayama, Assistant Général des Spiritains à Rome, Johachim Alice Mbon, Gyscard Kevin Dessinga ( tous deux Franciscains). Aussi, ont pris part à ce grand évévenement, les abbés Désiderio MAEMA, Joly Maslov Okongolonga du diocèse d'Owando, Armand Flavien Inko ( qui a fait un déplacement de la France pour la circonstance), Félix Nervaise MOKOMAKO et BoBorice Ngora du diocèse de Gamboma. La présence des amis étudiants du collège canadien et de quelques autres congolais dans la salle n'est pas à survoler. Après le mot de bienvenue tenu par le président du jury, la parole est accordée à l'impétrant. Pendant 30 minutes, le doctorant Barthel s'est attelé à présenter vaillamment son travail. Tout part du contraste entre le culte et la vie sociale des gens a-t-il souligné en substance.
En effet, la foi chrétienne, comme source d'inspiration spirituelle et vie à la suite du christ, engage aussi à participer à la commune recherche des moyens permettant d'honorer et de défendre la dignité humaine.
“ Cette thèse dit-il, «se veut une contribution dans la recherche du
mieux-être congolais. Car la situation de pauvreté dans laquelle sont
plongées certaines personnes au Congo interpelle profondément et fait
poser des questions sur la dignité de la personne humaine.» Dans son
travail bâti en quatre chapitres tant équilibrés que distincts et
complémentaires, le doctorant a tenté avec clarté de repréciser la
nature de la mission en partant fondamentalement de
l'encyclique Redemptoris missio de Jean Paul II. Pour Barthel, la
mission demeure un problème d'actualité et son importance ne peut
laisser indifférente l’Église. Dans cette optique justement,
souligne-t-il, “ L'engagement dans l'annonce de l’Évangile permet de
concilier la possibilité et la nécessité du salut que le Seigneur offre à
toute l'humanité.[....] Aussi, la Caritas comme organisation de l'amour
est-elle
une forme actualisée de la diaconie primitive dont parlent les Actes
des Apôtres.” Bien plus, le doctorant a mis en exergue le lien
intrinsèque entre vie spirituelle et 'engagement social des chrétiens,
tout en signifiant nettement que les deux n'ont pas la même fin.
Cette
démarche lui a permis de penser la relation entre Dieu et les hommes
dans l'histoire afin de permettre la participation de l'identité
chrétienne à la construction du bien commun. Ceci dit, le
lien inséparable entre vie chrétienne et engagement social ne doit pas
faire perdre de vue la finalité
eschatologique de la mission liée à
l'espérance chrétienne, a dit l'abbé Barthel en d'autres termes. De
même, l'impétrant s'est plausiblement penché sur la question relative à
la formation de l'identité chrétienne. La formation constitue en effet
l'un des défis au quels notre monde doit faire face avec dévouement
aujourd'hui. Il s'est proposé d'épingler quelques lieux capables de
favoriser la construction de l'identité chrétienne des fidèles et
d'aider ceux-ci à forger ce caractère à partir de certaines vertus et
tout naturellement de leur adhésion à la foi en Jésus-Christ.
Pour
conclure son exposé, le doctorant a porté un regard sur la dimension
éthique de la vie à la suite de Jésus, le lien entre mission et
engagement social ecclésial en partant humblement et courageusement de
l'expérience des pionniers de l'évangélisation du Congo-Brazzaville. La
fin de ce brillant exposé a ouvert la phase dite de
questions-observations. Barthel s'en est sorti avec beaucoup de
facilité faisant ainsi la joie tant des membres du jury que de
toute l'assistance. Le jury s'est retiré pour la délibération. Au
retour, son président au nom de l'équipe a reconnu les efforts fournis
par Barthel et lui a conféré publiquement le titre de Docteur en
théologie morale. Signalons cependant que la mention Summa cum laude n'a
été communiquée que lendemain par le secrétariat conformément à la
tradition de l'Accademia Alfonsiana.
Commencée a 11h, la soutenance de la thèse a pris fin à 12h35. «Tout est bien qui finit bien». Pour la circonstance, Un pot d'amitié a été offert à tous les participants.
Abbé Félix N. MOKOMAKO
( Florence, Italie)
jeudi 20 février 2014
MESSAGE DE CAREME 2014 : « A l’image du Dieu Saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi dans toute votre conduite… » 1 Pi, 1, 15.
Aux prêtres, religieux et religieuses, à
tout le peuple de Dieu du diocèse de Gamboma, «Paix, miséricorde et joie dans
le christ!»
Chers frères et sœurs, disciples du
Christ,
1. Nous commençons, en ce mercredi des cendres et selon la longue
tradition de l’Eglise, le temps précieux du Carême. C’est pour notre diocèse un
premier carême depuis son
érection le 22 février 2013, par le bien aimé Pape émérite Benoit XVI. C’est
un don du ciel que nous avons à rendre
continuellement grâce au Seigneur (Ps 110, 1), car le diocèse est né dans un contexte
ecclésial bien précis. C’était au cours de l’année de la Foi, moment où
l’Eglise universelle, par volonté du Saint Père, relançait le défis de la
nouvelle évangélisation. Nous avons reçu ce cadeau du ciel pendant aussi un
temps non pas facile pour l’Eglise avec le renoncement du pape Benoît XVI au ministère pétrinien, comblé
heureusement avec la venue ou l’élection du Pape François.
2.
Dans
ce contexte, l’appel de l’Eglise à une nouvelle évangélisation ne nous épargne
point, au contraire, il nous concerne et nous interpelle vivement à relancer la
mission évangélisatrice dans notre diocèse. Il s’agit ici d’évangéliser en
premier lieu notre tissu culturel. Notre diocèse est jeune, à peine né, mais
avec les défis innombrables. Parmi ceux-ci, le plus important est et demeure
celui de l’évangélisation non seulement des lieux ou villages mais de toutes
les réalités socio culturelles, politico-religieuses de notre circonscription
ecclésiastique afin que le Christ en devienne le centre.
3.
Dans
ce sens et selon le tableau socio culturel, notre diocèse est le lieu, comme
partout au Congo, où cohabitent de nombreux mouvements religieux d’origine
diverse dénommés couramment comme «secte». On trouve, dans la plupart des
villes ou villages, la présence considérable de nombreuses sectes, les
différents mouvements religieux de matrice protestante ou pentecôtistes et les églises dites de «réveil».
Il faut ajouter à cela l’influence encore dominante de la religion
traditionnelle africaine dans toutes les ethnies et villages. C’est justement
dans ce contexte historico-culturel et religieux que le diocèse de Gamboma vit
son premier carême, non seulement avec la création de ce diocèse mais aussi avec la
présence de son évêque résidant depuis son ordination le 21 avril 2013.
4. Quels sont les objectifs visés pour
ce carême et dans
notre diocèse?
Pour bien nous préparer à la fête de la Résurrection, pour aider
chacun et chacune à prendre conscience de son être chrétien et responsable de ses
engagements du baptême, nous avons pensé à deux objectifs parmi tant d’autres: D’abord celui
de la recherche du royaume de Dieu, ensuite celui du désir
continuel de la sainteté dans toutes ses formes. Car, d’après le
Concile Vatican II, nous sommes tous appelés à la sainteté considérée
comme «vocation universelle des chrétiens» (voir, la constitution dogmatique
sur l’Eglise Lumen Gentium, n. 26).
Le pape François, dans le message du Carême de cette année, nous rappelle le but
premier de ce temps comme «chemin
personnel et communautaire de conversion». Il s’inspire de la seconde Epitre de
saint Paul aux corinthiens, passage qu’il appelle la «générosité de notre
Seigneur Jésus-Christ : de riche qu’il était, il est devenu
pauvre pour que nous devenions riches par sa pauvreté» (2 Cor 8, 9). Le
Pape nous rappelle ainsi l’essentiel de ce temps du Carême, qui doit nous conduire à la
conversion: «Convertissez-vous et croyez à l’Evangile» (Mc 1, 15).
5.
Chers
Frères et sœurs, depuis toujours, le carême est retenu comme un temps de prière, de pénitence et de partage, d’après ce que nous lisons dans l’évangile du mercredi des cendres (Mt
6, 1, 1-17). Ainsi, notre itinéraire vers la Pâques de la Résurrection du Christ
doit être soutenu et
guidé par ces trois mots importants, pour notre sanctification et pour une
recherche continuelle du royaume de Dieu: «chercher d’abord le royaume des
cieux, le reste vous sera donné» dit Jésus ((Mt. 6, 33). Nous sommes ainsi
appelés et même interpellés
à privilégier le rapport avec Dieu par la prière, à rechercher sa volonté et à
grandir dans la relation avec lui. Le rapport avec Dieu nous rend fort et
devient le gage de notre salut.
6.
Pour
nous prêtres,
religieux et religieuses, la relation avec le Seigneur est notre première
mission et doit précéder toutes les autres choses. Un bon prêtre, une bonne religieuse ou bon
religieux se reconnait dans sa façon de mettre le Seigneur au dessus de tout et
par-dessus tout. Je ne voudrais pas vous
rappeler, ici, comme évêque, que la prière doit alimenter toute notre vie et orienter toutes nos
activités. Voila pourquoi il nous faut privilégier la prière, non pas seulement
comme moyen de rechercher le royaume de Dieu, mais aussi comme instrument de
base pour notre propre sanctification et pour la sanctification de notre
peuple. A nous donc, d’aider le peuple qui nous est confié, par la prière mais
en leur donnant un exemple par notre témoignage: «Soyez les modèles du troupeau
qui vous est confié» (1P. 5, 2). A travers la prière, l’on se met à l’écoute de
la parole de Dieu afin qu’elle demeure en nous et porte des fruits. Dans cet
esprit de prière et de recueillement, nous pouvons poser des actes créateurs et
rédempteurs pour l’édification de notre église locale.
7.
Cet
itinéraire spirituel n’est pas un acte isolé mais une démarche personnelle et
communautaire afin de se dépouiller de
l’orgueil, du mensonge, de l’idolâtrie, du fétichisme ou de la mentalité fétichiste. Cet
esprit christique nous aidera à être libres par rapport à l’argent, aux plaisirs
éphémères, au pouvoir ou à la tentation de vouloir toujours dominer les autres.
Il y a parfois en nous, il faut le dire, la tentation d’absolutiser les
expériences personnelles, ce qui peut provoquer en nous, la cécité et la sourdité
spirituelle.
8.
La
pénitence ou le jeûne est le deuxième point clé pour bien vivre son Carême. En effet, le jeune est un
exercice spirituel qui consiste à donner priorité à Dieu dans notre vie. A
travers le jeune nous découvrons l’essentiel de notre existence par le
dépouillement en mettant toute notre confiance dans le Seigneur: «Suivre Jésus
veut dire le mettre à la première place, se dépouiller de beaucoup de choses
qui étouffent notre cœur», dit le Pape François. Le jeûne a son vrai sens dans le partage,
car on se prive pour donner aux autres, on ne jeûne pas pour jeûner mais pour apprendre à partager
(Mt 25, 31-46). Dans ce sens, cette privation a pour fondement l’amour
(voir Catéchisme de l’Eglise catholique
n. 1438).
9.
Un
autre moyen de vivre efficacement le carême est celui du partage ou de l’aumône. Ce Carême doit nous aider à approfondir le
sens du partage, car «il y a plus de joie à donner qu’à recevoir» (Act. 20, 35).
Le partage est l’expression ultime de notre charité, c’est l’amour qui se donne
et se témoigne dans le concret à travers des gestes visibles. La charité ne
signifie pas le fait de donner du superflu mais une véritable donation, un vrai
geste d’amour à l’image de Jésus qui par amour à donner sa vie pour les autres
(Jn. 15, 13). La charité apparait ainsi comme une valeur suprême de notre être chrétien. «Dieu est amour» (1 Jn.
4,16) et il nous invite à demeurer dans son amour (Jn. 15, 9-10), à le partager
et à le témoigner (Benoît XVI, Deus caritas est).
10.
Voilà
chers frères et sœurs, ce que je tenais à vous soumettre comme méditation à
l’entrée de ce temps précieux qu’est le Carême. Nous voulons que ce temps soit fructueux et
favorable pour tous et que chacun profite de ce temps pour sa conversion et
pour sa sanctification. Il ya aura, certes, les temps d’épreuve ou des
tentations mais avec la force qui nous vient d’en haut et avec l’aide de
Jésus à travers une vie sacramentaire
authentique et crédible nous saurons comment marcher dans la fidélité pour
arriver à Pâques avec un cœur nouveau et un esprit nouveau. C’est avec le cœur
christique et ecclésial que nous nous engageons au renouveau spirituel et
humain de nos familles.
11. Que la Vierge Marie, Etoile de la
nouvelle évangélisation, intercède pour chacun de nous, afin que nous puissions
toujours privilégier le rapport avec Dieu et tendre vers la sanctification,
comme finalité de notre être chrétien par la prière, le jeune et le partage.
Bon Carême à tous!
Gamboma, le 22 février 2014, en la fête de la Chaire de Saint Pierre Apôtre.
Mgr Urbain NGASSONGO
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