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A LA UNE...

jeudi 19 novembre 2015

Les orientations pastorales du diocèse de Gamboma 2015-2016

Mgr Urbain NGASSONGO
 
1/   Le Pape François écrit : « Jésus Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. » (Misericordiae vultus, n°1). Il ajoute dans ce même texte que « la miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne. En cette fête de l’Immaculée Conception (08 décembre 2015), j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte. En cette occasion, ce sera une porte de la miséricorde, quiconque entrera pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. » (n°3)
Pour être donc en communion avec l’Eglise universelle, toutes les paroisses du diocèse sont invitées en cette même date du 08 décembre 2015, à une rencontre diocésaine; ce, pour vivre dans un cadre diocésain, cet événement important de l'Eglise .
Lieu : La cathédrale Saint Pie X de Gamboma.
Pour toute autre information sur l’année jubilaire de la miséricorde, vous pouvez vous rendre sur le blog internet du diocèse : diocèsegamboma.blog-spot.com.
2/ Pour la formation des catéchistes, il y aura deux grandes sessions.
Lieu : Gamboma et Djambala.
3/ Il est prévu un pèlerinage marial diocésain. Les modalités et le lieu sont encore à étudier.
4/ Les agents pastoraux doivent se donner corps et âme pour l’évangélisation de nos familles.
Thèmes retenus : le dessein de Dieu sur la famille et l’engagement de vivre la miséricorde de Dieu.
5/ Faire une catéchèse adéquate sur la miséricorde de Dieu.
6/  Pendant les temps de l’avent et de pâques, des rencontres et des journées paroissiales sur la famille doivent être organisées : dresser un tableau sociologique sur les formes de mariage et les formes de famille (mariages : coutumier, civil, religieux. Famille : mono parentale, séparée …).
7/ Instituer dans la paroisse, une pastorale visible sur la famille.
8/ Prévoir dans chaque paroisse, les jours de la pastorale de l’écoute. Il s’agit du dialogue, de l’écoute et de l’accompagnement de ceux qui se présentent à nous comme vivant une situation difficile.
9/ Organiser des journées de réconciliation et de miséricorde pour les prêtres et pour tous les chrétiens : pendant ces journées, le sacrement de réconciliation doit être mis en évidence.
10/  Les relais pour manifester l’aspect visible et social de la miséricorde divine :
·         La Caritas paroissiale.
·         Les fraternités paroissiales.
·         La légion de Marie au moyen de leur apostolat.
·         Le renouveau charismatique paroissial, au moyen de l’accueil.
11/  Chaque paroisse organisera tous les jeudis, de manière systématique, l’adoration au Saint Sacrement.
Thème : la miséricorde divine.
Fait à Gamboma le 17 septembre 2015
                                                                               
                                                                                                  Mgr Urbain NGASSONGO

vendredi 18 septembre 2015

LE PAPE FRANCOIS ET LE JUBILE DE LA MISERICORDE

Introduction.
Depuis le 13 mars de cette année 2015, le Pape François a annoncé l’Année Sainte extraordinaire ; une année consacrée à la Miséricorde du Père qui est sa caractéristique la plus célébrée dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Celle-ci va débuter le 08 décembre 2015, jour de l’immaculée conception ; et elle sera close le 20 novembre 2016, en la solennité du Christ Roi de l’univers.

Nourrir le peuple de Dieu de la Miséricorde du Père, voila ce qui anime le Pape François, depuis le début de son Pontificat. Déjà dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, il le montre clairement : « Pour avoir expérimenté la miséricorde du Père et sa force de diffusion, l’Eglise vit un désir inépuisable d’offrir la miséricorde. » (EG 24) Tout récemment  encore, avec sa nouvelle Lettre Encyclique Laudato si, il invite à un regard tendre et miséricordieux envers notre mère la terre, car, dit-il « parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée. » (LS 2)

Ce désir fort du Pape à montrer ce visage du Père au monde vient du fait qu’ « Il ya des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père ». (MV 3). Ces moments sont bien réels ; surtout avec ce que nous présente le monde aujourd’hui : chaque jour, il y a des gens qui sont condamnés à mort, et parfois injustement ; certains sont abandonnés à eux-mêmes, vivant dans une précarité sans pareil ; le Pape François dit : « Combien de situations de précarité et de souffrance n’existent-elles pas dans le monde d’aujourd’hui ! Combien de blessures ne sont-elles pas imprimées dans la chair de ceux qui n’ont plus de voix parce que leur cri s’est évanoui et s’est tu à cause de l’indifférence des peuples riches ! » (MV 15). Une autre raison de vouloir ce jubilé, c’est l’élimination de la notion de miséricorde. A ce sujet, le Saint Pape Jean Paul II affirme dans sa Lettre Encyclique Dives in misericordia que la mentalité contemporaine « tend à éliminer de la vie et à ôter du cœur humain la notion même de miséricorde. Le mot et l'idée de miséricorde semblent mettre mal à l'aise l'homme. »  (DM 2)
Cette annonce de l’Année sainte a été donnée depuis le siège du Vatican à Rome ; cependant, le Pape souhaite que ce « signe de l’unité et de la charité » soit célébré dans chaque Eglise particulière. Voila pourquoi au Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation, il confie la charge de vulgariser tous les travaux de ce jubilé de la Miséricorde et de communiquer toutes les indications possibles. De ce fait, un grand travail de fond a été déjà fait. Et nous retrouvons dans ce bulletin Jubilé de la Miséricorde, quelques informations concernant la porte de la miséricorde, la devise, le logo et l’hymne officiel du jubilé. Il y a aussi dans ce bulletin les informations sur les missionnaires de la miséricorde et le pèlerinage à Rome. Bref, pour plus d’informations sur le Jubilé, le Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation nous invite tous à visiter le site spécial du Jubilé : www.im.va. Et comme dit son président : « Cette Année Sainte est la première dans l’ère des réseaux sociaux, des tablettes, des smartphones, et de la connexion constante à internet. ». Soyons donc actifs dans ce sens ; du moins pour ceux qui le peuvent.
Par ailleurs ce que nous voulons vous présenter illico, n’est nullement un résumé de ce bulletin d’informations, bien que certains de ses points vont intégrer ce travail.  Mais nous voulons mettre à votre portée, un petit commentaire de la Bulle d’indiction qui avait suivi l’annonce du Jubilé de la Miséricorde. Le Pape l’a intitulée Misericordiae Vultus ; nous le traduisons en français comme : le regard de miséricorde.
Notre travail va suivre la ligne de ce document avec quelques points que nous avons pu mettre en place : d’abord la définition du terme miséricorde et quelques sources scripturaires. Ensuite, il y aura un nexus Eglise et Miséricorde ; nous parlerons aussi de quelques pistes pour vivre la Miséricorde du Père. Et enfin, avant la conclusion qui est un appel à la miséricorde, nous aurons quatre points : le sacrement de réconciliation, profondeur de la Miséricorde, le rapport justice et Miséricorde, la Miséricorde du Père, au-delà des frontières religieuses et humaines, Marie mère de miséricorde.  
I. La notion de Miséricorde.
Etymologiquement, le terme miséricorde veut dire « avoir un cœur » ; le cœur étant l’organe moteur des sentiments et de la sensibilité. Faire miséricorde c’est donc avoir pitié et compatir ; le Pape François la définit dans cette Bulle comme « l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. » (MV 2).

On peut bien distinguer ici le mouvement croisé que forme la triple définition de la miséricorde donnée par le Pape. Verticalement, il y a cet acte par lequel Dieu se donne à nous. C’est par pur miséricorde qu’Il se rend totalement visible par son Fils Jésus, pour qu’ainsi nous, hommes pécheurs, soyons sauvés. Horizontalement, il y a cette semence de la miséricorde du Père qui habite le cœur de chaque homme, quand celui-ci ouvre son cœur à accueillir l’autre, quel qu’il soit. Et le point central qui lie ces deux mouvements croisés, est nettement cet amour du Père, qui retentit dans le cœur de l’homme, et qui le met en confiance totale, malgré ses péchés.  

Cette notion de miséricorde, caractéristique spécifique du Père, à laquelle nous participons, est bien manifeste dans les Écritures saintes.
I.1. La miséricorde du Père dans l’Ancien Testament.

Toute l’histoire d’Israël s’est construite autour de plusieurs moments de fidélités et d’infidélités envers Yahvé ; c’est ce que les Exégètes appellent le cycle historique. Cette rotation montre aussi l’agir de Dieu envers ce peuple. Il se manifeste en temps voulu et révèle ce qu’Il est. Il est « tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. » (Ex 34, 6) Faire miséricorde, voila ce que Dieu sait faire le mieux. Saint Thomas dit dans sa Somme Théologique : « La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute puissance consiste justement à faire miséricorde. ». (II, II, quest. 30).

Le Pape François voit dans cet agir de Dieu, non un signe de faiblesse, mais bien l’expression de sa toute puissance.  Sa grandeur réside dans le fait qu’Il est amour ; même devant ce qui est pour l’homme, péché grave, sa colère ne dure qu’un instant, et sa miséricorde prime et demeure. A ce sujet, de nombreux témoignages sont rapportés, surtout par les chants des psaumes : « Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse » (Ps 102, 3-4) ;  « Il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes, le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin, il égare les pas du méchant » (145, 7-9) ;  « [Le Seigneur] guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures… Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies » (146, 3.6).

Certains épisodes du parcours de ce peuple, tel que l’épisode du veau d’or, montrent que même quand tout semble fini, et que le Seigneur décide de tout détruire,  c’est encore sa bonté et son amour qui l’emportent. Cela a fonctionné ainsi jusqu’à l’avènement historique de son Fils.
I.2. Sources néotestamentaires de la Miséricorde.
« La miséricorde fait de l’histoire de Dieu avec Israël une histoire du salut. » (MV 7) dit le Pape François. Et comme nous le savons, cette histoire du salut culmine avec le sacrifice suprême du Christ sur la croix. Il est venu dans notre chair, Il a vécu avec nous ; Il est mort et Il est ressuscité, pour que nous ayons la vie en abondance.

En effet, tout son parcours historique, de Bethléem jusqu’à Jérusalem, n’a été qu’une histoire d’amour et de miséricorde ; c’est cette mission qu’Il a reçue de son Père : révéler ce visage d’amour dans sa plénitude. Jésus est passé partout, mangeant avec les pécheurs et soulageant les pauvres, les exclus et les malades. Tous les miracles qu’Il a accomplis, sont une illustration parfaite de sa nature miséricordieuse. En fait, Il n’avait que ca à faire : rendre la liberté aux captifs, et aux affamés,  donner de quoi manger. Le Pape affirme que « ce qui animait Jésus en toute circonstance n’était rien d’autre que la miséricorde » (MV 8).   

Déjà très tôt, dans l’évangile selon saint Marc, Il est appelé à agir face à la souffrance de tant de personnes. Les trois premiers chapitres de ce livre nous le montrent. Devant la fièvre de la belle mère de Pierre, au verset 29 du premier chapitre, et la souffrance intérieure et extérieure de ce lépreux du verset 40, Jésus ne s’est pas montré indifférent ; Il a toute de suite étendue sa main miséricordieuse, qui redonne espoir. Face à Pierre qui lui demande combien de fois il fallait pardonner, Jésus répond : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante dix fois sept fois » (Mt 18, 22), c’est là un chiffre parfait qui renvoie à un pardon en Dieu, et donc un pardon sans limite. Cette totalité du pardon, c’est ce que l’Eglise est appelée à vivre.
II. L’Eglise et la miséricorde.

Les Saintes Ecritures nous révèlent l’âme profonde de Jésus et de son Père. Cependant Elles nous montrent aussi que la miséricorde, comme dit le Pape, « n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants. » (MV 9). Le Christ invite donc tous les chrétiens, et par là l’Eglise tout entière, à faire miséricorde ; car « la miséricorde est le pilier qui soutient la vie de l’Eglise. » (MV 10) : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5, 7). Heureux ceux qui se donnent pour les œuvres de miséricorde, le royaume des cieux est à eux. En effet, le Père intervient tout temps dans nos vies, Il pose sans se lasser, des actes, comme aime le dire Mgr Urbain créateurs et rédempteurs. Sa main puissante et miséricordieuse étend ses rayons sur tout le monde. Nous devons, nous aussi, faire comme Lui.

C’est d’ailleurs la devise de ce jubilé de miséricorde : miericordes sicut pater (miséricordieux comme le Père).
II.1. Les œuvres de miséricorde.

Selon le Catéchisme de l’Eglise Catholique, « Les œuvres de miséricorde sont les actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles » (CEC 2447). Et le Pape François veut que, durant ce jubilé,  chaque réfléchisse en profondeur sur ces actions.  C’est en accomplissant ces œuvres que nous pouvons faire face à ce taux élevé de misère et d’indifférence qui règne dans le monde.

Le tout commence avec cet appel de Jésus : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure, bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous » (Lc 6, 37-38).

a.      Les œuvres corporelles.

S’appuyant sur l’enseignement de Jésus, le Pape François nous fait découvrir quelques œuvres de miséricorde corporelles ; c’est-à-dire des actes qui peuvent bien soulager la souffrance physique de  ceux qui sont dans le besoin. Il s’agit de « donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. » (MV 15)

A voir la beauté des phrases et des mots que les évangélistes utilisent pour signifier cela, nous considérons souvent ces appels comme des réalités abstraites ou de la simple fiction. Or, comme nous le savons, Jésus a bel et bien vécu dans le temps et dans notre espace. Ce qui veut dire qu’Il a réellement posé ces actes d’amour et de miséricorde. Donc, nous le demander, ne fait pas de lui un météore ou un hypocrite à la manière des Pharisiens et des Scribes, mais cela nous unit à lui qui est source de miséricorde.

Nous devons aujourd’hui aller au cœur de l’action, faire l’expérience de cette misère du peuple et essayer de faire quelque chose de  réel et de vrai.

b.     Les œuvres de miséricorde spirituelles.

A coté de la souffrance physique du peuple qu’il faut étancher, il nous est aussi proposé quelques œuvres spirituelles. Ce sont des actes que nous connaissons, et qui constituent en réalité, l’âme intérieure de la vie du prêtre. Le Pape François dit qu’il faut « conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. » (MV 15).

Pour accomplir et vivre à fond tous ces moments, un espace propice est accordé aux prêtres. Il s’agit du Sacrement de la réconciliation.
II.2. Le sacrement de réconciliation, profondeur de la miséricorde.

Le sacrement de réconciliation est institué par le Christ. Son but, comme dit le Pape Jean Paul II, est d’aplanir « la route de chacun ; même quand il est accablé par de lourdes fautes. » (DM 13). Ceux qui en sont ministre, ont donc l’obligation d’être un véritable signe de la miséricorde du Père. Dans le Vade-mecum pour les confesseurs, il est écrit : « Que le ministre de la Réconciliation ait toujours présent à l'esprit que le sacrement a été institué pour les hommes et les femmes qui sont pécheurs. (VDMC 3).

Ces moments d’échange et de confiance totale doivent être accompagnés des questions pertinentes ; comme le Père de la parabole de l’enfant prodigue, les confesseurs « interrompront le discours culpabilisateur préparé par ce fils » (MV 17) Car le but ici n’est pas d’inciter le pénitent à l’aveu des péchés, mais de l’amener à rencontrer ce visage miséricordieux du Père.  

Le Pape nous rappelle aussi que « nul d’entre nous n’est maître de ce sacrement, » ; le prêtre n’est qu’un serviteur fidèle du pardon de Dieu.  Il doit, sans vouloir montrer sa force à absoudre, communiquer simplement le pardon de Dieu, Lui qui est plein de justice et de miséricorde.
III. Rapport justice et miséricorde.

Le Pape a trouvé très nécessaire d’épingler la question du rapport justice et miséricorde, pour  dissiper un peu le flou et le doute qui y règnent autour.  Pour lui ces deux aspects ne sont pas contradictoires. Il s’agit de « deux dimensions d’une unique réalité qui se développe progressivement jusqu’à atteindre son sommet dans la plénitude de l’amour. » (MV 20). En Dieu, qui dit justice, dit donc pardon et miséricorde. Cependant, pour nous les hommes, celle-ci renvoie, sans un détour, à l’observance stricte des lois. La loi dit : tu ne tueras pas ; qui tue, est passible de la peine capital. On n’oublie que « le respect de la loi ne peut faire obstacle aux exigences de la dignité humaine. » (MV 20).

C’est tout le problème que Jésus rencontre dans la Bible, face aux Pharisiens. Ils se donnent plus au légalisme qu’à l’importance de la foi. Ils divisent le peuple, ils mettent d’un côté les justes, et de l’autre, les pécheurs. Or, Jésus lui, veut donner la chance à tout le monde, même au dernier des pécheurs. Ce n’est pas qu’il veut bafouer la loi ; non, Il veut simplement sauver les âmes ; car la miséricorde est un chemin de conversion. Le Pape dit : «Qui se trompe devra purger sa peine, mais ce n’est pas là le dernier mot, mais le début de la conversion, en faisant l’expérience de la tendresse du pardon. » (MV 20). Il est clair que Dieu cesserait d’être Dieu, s’il devrait fermer les yeux devant le pardon à accorder, et faire simplement justice. Dieu ne refuse pas la justice, mais Il l’intègre dans l’amour.
IV. La miséricorde du Père, au-delà des frontières religieuses et humaines.

«  La valeur de la miséricorde dépasse les frontières de l’Eglise » (MV 23). Notre Dieu fait miséricorde à tout le monde ; aux Juifs comme aux Musulmans, aux Chrétiens comme aux Païens. D’ailleurs l’Ecriture nous montre comment tout le long de son histoire, Israël est resté face à la miséricorde de Yahvé. La plupart des prophètes, naissant au milieu de ce peuple, ont clamé haut ce visage tendre et miséricordieux.

Dans les cultes quotidiens des Musulmans, nous retrouvons aussi ce qualificatif de miséricordieux adressé à Allah.

Jésus, de son côté, durant son ministère, a tendu sa main aux païens, longtemps considérés par les Juifs comme les rejetés de Dieu.  Nos limites ne doivent pas nous faire perdre l’idée selon laquelle Dieu contrôle l’humanité tout entière. Que la miséricorde de Dieu, accordée à tout le monde, renforce nos liens, et chasse toute forme de fermeture et de mépris.
V. Marie, mère de miséricorde.

Le Pape François nous propose Marie comme modèle de miséricorde. Il l’appelle la Mère de miséricorde ; ce, non parce qu’elle en est la source, mais parce que « sa vie entière fut modelée par la présence de la miséricorde faite chair. » (MV 24).  De l’Incarnation jusqu’à la croix, elle a dit oui à la bonté du Seigneur ; et Dieu a ouvert pour elle, son sanctuaire de miséricorde.
Conclusion.

Comme conclusion, nous voulons simplement réitérer cet appel du Pape à l’Eglise. « Qu’elle ne se lasse jamais d’offrir la miséricorde et soit toujours patiente pour encourager et pardonner. Que l’Eglise se fasse la voix de tout homme et de toute femme, et répète avec confiance et sans relâche : « Rappelle-toi Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours » (Ps 25, 6).

                                                                                      Abbé Axelrod GOUAMA KAYA

Le conseil presbytéral, du 16 au 17 septembre 2015.

Du 16 au 17 septembre, tout le presbyterium  du diocèse s'est réuni en conseil presbytéral au siège du diocèse, Gamboma. La journée du 16 a été réservée pour l'accueil. Tout a donc commencé le matin du 17, avec les laudes et l'Eucharistie, présidée par Mgr Urbain lui-même. Au cours de cette Messe, le nouveau Vicaire général du diocèse, le Père Gabriel BODIANG, a prêter sermon devant Dieu et devant tout son peuple. Tout en priant pour lui, nous lui souhaitons un bon ministère.
En ce qui concerne le conseil presbytéral, nous avons vécu un moment précieux sur le jubilé de la miséricorde, annoncé par le Pape François depuis le 13 mars de cette année.  Il y a eu deux exposés sur la question. Le premier a été un commentaire de la Bulle Misericordiae Vultus du Pape Francois; Bulle qui a accompagné l'annonce de ce jubilé de la miséricorde; le deuxième a été aussi un commentaire de cette Bulle, mais cette fois ci, abordé dans le sens de la famille: la famille chrétienne et la miséricorde. Il a été présenté par l'Abbé Philippe MBAMA, vicaire à la Cathédrale. 
Après ces deux communications, il y a eu dans l'après-midi un long moment d'échange. Tous les prêtres présents à cette rencontre, ont donné leurs propositions pour la bonne marche du diocèse. Nous retenons par exemple les dires de l'Abbé Sylvain ODZO NGAKALA qui appelaient tout le monde à bien s'informer et se former sur la pratique des sacramentaux; ce, pour aider le peuple de Dieu, vivant dans ce département des Plateaux, à redécouvrir ce visage du Christ miséricordieux, présent dans les sacrements. Aussi l'Abbé Jicker ETSOH-LANZAMBE priait ces confrères à vivre dans l'amour et dans la miséricorde, sans vouloir prendre en compte nos différences ethniques ou culturelles. 
Notre Evêque, Mgr Urbain NGASSONGO a conclu ces moments, en donnant quelques directives pastorales pour cette année nouvelle. Il demande une bonne stabilité des pasteurs dans leurs lieux d'affectation. Monseigneur Urbain a adhéré au jubilé de la miséricorde, en invitant tous les fidèles du diocèse à une grande rencontre à la cathédrale, le 08 décembre 2015, jour de l'ouverture de l'Année Sainte extraordinaire. 
C'est sous un  climat sain que tous les prêtres sont repartis chacun dans sa paroisse. 

mercredi 6 mai 2015

Les Evêques du Congo reçus en audience par le Pape. Un article de l'Abbé Brice IBOMBO

Les évêques entourant le pape François
Les Evêques de la Conférence Episcopale du Congo (CEC) ont été reçu en audience ce matin 04 mai 2015, par sa Sainteté le Pape François, à l'occasion de leur visite ad Limina Apostolorum. Une rencontre qui a duré environ une heure, où le Saint Père s'est échangé avec les Evêques sur plusieurs sujets concernant la vie de l'Eglise du Congo. C'était aussi l'occasion de parler de certains thèmes d'actualité, comme celui de la famille qui  est au centre des débats et préoccupations de l'Eglise.  C'était vraiment la joie de l'Evangile, une rencontre simple, cordiale et familiale avec un échange très riche, révélant ainsi la bonté d'un Pasteur simple, humble et ami de tous. Tout en nous  rassurant de ses prières pour l'Eglise du Congo et pour tout le peule de Dieu, il nous a demandé, comme d'habitude à prier pour lui.  

       La délégation était conduite par le Nouveau Président de la CEC, Mgr Daniel MINZONZO, Evêque de Nkayi, avec tous les autres Evêques y compris les Evêques émérites et l'Abbé Brice Armand IBOMBO, Secrétaire Général de la CEC. Ainsi pourrions-nous dire, à travers les Evêques, c'est tout le Congo qui était chez le Pape.

          La visite ad limina apostolorum des Evêques du Congo s'est achevée le soir avec une journée intense et dense, pleine d'émotions. En effet, les Evêques du Congo ont réussi à concélébrer avec le Saint Père le Pape François dans sa chapelle privée de la Maison Sainte Marthe, une grâce spéciale, pour ne pas parler d'une indulgence papale.



       Ce jour a été marqué par les paroles du Pape prononcées pendant l'homélie, centrée sur trois mots :  tribulation ou persécution, affidamento (confiance, abondant) et speranza (espérance) autrement dit: devant les épreuves, se confier au Seigneur, s'abandonner à lui, en espérant. De l'espérance nait la paix, la vrai paix que seul le Seigneur peut donner. C'est par ces mots profonds que les Evêques ont commencé le dernier jour de leur séjour à Rome en visitant entre autres, le conseil  pontifical pour la famille, le conseil pontifical justice et paix ; dans l'après midi, le conseil pontifical pour le dialogue inter religieux, pour les textes législatifs et la congrégation pour la cause des Saints. Le 05 mai, les Evêques quittent Rome, la ville éternelle et continuent leur pèlerinage vers Paris où d'autres rendez-vous les attendent. Merci pour les grâces reçues à Rome, pour l'audience avec le Saint Père, pour la Messe concélébrée avec le Successeur de St Pierre, pour les Dicastères visités.





Abbé Brice Armand IBOMBO






L'intégralité du message du Pape François aux Evêques du Congo Brazzaville

Chers Frères dans l’épiscopat,
C’est pour moi une grande joie de vous accueillir à l’occasion de votre visite ad limina Apostolorum, qui vous permet de resserrer vos liens avec le Siège Apostolique et avec les Évêques du monde entier, renforçant ainsi la collégialité. Ma joie est d’autant plus grande qu’à travers vous, j’entrevois des communautés chrétiennes jeunes et dynamiques, qui cherchent à s’enraciner dans l’amour du Seigneur. En vous recevant, j’ai une pensée spéciale pour elles, ainsi que pour les prêtres, les religieux, les religieuses, les catéchistes et tous les autres agents pastoraux qui œuvrent pour la progression du Règne de Dieu au Congo. C’est aussi pour vous conforter dans votre charge à leur service, en vous ressourçant, que vous effectuez le pèlerinage sur le tombeau des Apôtres Pierre et Paul, qui ont témoigné de la foi au Christ jusqu’au sacrifice suprême du martyre. Je suis sensible au témoignage d’attachement au Successeur de Pierre, exprimé en votre nom, par Son Excellence Monseigneur Daniel Mizonzo, Président de votre Conférence. En l’en remerciant vivement ainsi que chacun d’entre vous, je voudrais vous manifester mes encouragements dans votre travail apostolique.
La récente création de trois nouveaux diocèses témoigne de la vitalité de l’Église catholique dans votre pays, ainsi que du zèle dont ses pasteurs font preuve dans l’œuvre de l’évangélisation. C’est là un motif de grande satisfaction, qui engage en même temps à un effort accru pour répondre toujours mieux aux besoins du peuple de Dieu et aux attentes des nombreuses personnes auxquelles l’Évangile de Jésus Christ n’a pas encore été annoncé.
Il est heureux que ces dernières années, les réflexions de votre Conférence se soient portées sur la mission des laïcs dans l’Église et dans la société. Je voudrais saluer ici leur remarquable contribution à l’œuvre de l’évangélisation. Il importe que votre pastorale aide leurs mouvements de spiritualité et d’apostolat à redécouvrir et à affermir leur vocation en vue du « témoignage crédible des laïcs rendu à la vérité salvifique de l’Évangile, à son pouvoir de purifier et de transformer le cœur humain, et à sa fécondité pour édifier la famille humaine dans l’unité, la justice et la paix » (Discours lors de la rencontre avec les responsables de l’apostolat des laïcs, en Corée, 16 août 2014). Les laïcs ont en effet besoin d’être accompagnés et d’être formés au témoignage de l’Évangile dans les domaines socio-politiques, qui constituent leur champ spécifique d’apostolat (cf. Apostolicam actuositatem, nn. 4 ; 7). La pastorale de la famille fait partie intégrante de cet accompagnement. Les réticences des fidèles face au mariage chrétien révèlent la nécessité d’une évangélisation en profondeur, qui implique non seulement l’inculturation de la foi mais aussi l’évangélisation des traditions et de la culture locale (cf. Africae munus, nn. 36-38). A ce propos, je tiens à vous remercier pour la contribution de vos diocèses au Synode des Évêques sur la famille. Vous ne manquerez pas d’en tirer profit pour mieux adapter votre pastorale familiale aux réalités locales. 
Chers frères dans l’épiscopat, dans ces domaines et dans beaucoup d’autres, les prêtres sont vos premiers collaborateurs. Par conséquent, leurs conditions de vie et leur sanctification ne doivent pas cesser d’être au cœur de vos préoccupations et de votre sollicitude (cf. Presbyterorum Ordinis, n. 7). En particulier, la formation continue leur est indispensable, afin qu’ils puissent servir toujours mieux le peuple de Dieu et l’accompagner spirituellement comme il convient, notamment à travers des célébrations liturgiques dignes et des homélies qui nourrissent la foi des fidèles. A ce sujet, je vous invite à continuer de veiller aux conditions d’envoi aux études des prêtres de vos diocèses et de les soutenir durant leur séjour à l’extérieur pour favoriser leur retour en temps utile, en sorte que le bien de l’Église soit toujours sauvegardé.
Je rends grâce à Dieu pour les nombreuses vocations sacerdotales et religieuses qui fleurissent dans vos diocèses. Elles témoignent aussi de votre zèle apostolique, béni par le Seigneur, car en définitive c’est Lui le Maître de la moisson qui appelle et envoie des ouvriers dans sa moisson (cf. Mt 9, 38). Cela n’en crée que davantage d’obligations pour vous les pasteurs auxquels ces vocations sont confiées, afin que dans une écoute personnalisée, vous accompagniez ceux qui se sentent appelés à servir le Seigneur dans sa vigne, selon des charismes variés. L’immense besoin pastoral de l’Église locale exige lui-même un discernement rigoureux, afin que le peuple de Dieu puisse compter sur des pasteurs zélés, qui édifient par leur témoignage de vie, notamment en ce qui concerne le célibat et l’esprit de pauvreté évangélique. En outre, il ne faut rien négliger pour que tous, prêtres, catéchistes, familles, jeunes, groupes de prières et d’autres encore, prennent toujours mieux conscience de l’importance de leur contribution dans l’accompagnement et la formation des candidats au sacerdoce et en assument chacun sa part.
En cette Année de la vie consacrée, je voudrais saluer à titre particulier l’engagement des religieux et des religieuses au service des populations au Congo, auxquelles ils apportent avec générosité et dévouement l’assistance aussi bien spirituelle que matérielle, en témoignant du Christ chaste, pauvre et obéissant. Si une harmonieuse collaboration entre vous Évêques et les consacrés, nécessaire à tous les niveaux, favorise l’annonce de l’Évangile, votre affectueuse proximité ne peut que leur donner assurance et leur permettre de contribuer toujours plus à la croissance de l’Église locale, dans la diversité de leurs charismes.
Chers frères dans l’Épiscopat, certains Diocèses éprouvent de grandes difficultés, en raison de l’insuffisance des ressources matérielles et financières locales disponibles. Je mesure l’ampleur des soucis et des préoccupations liées à une telle situation dans le cœur d’un pasteur. Voilà pourquoi, je vous encourage à engager résolument vos diocèses sur la voie de l’autonomie, de la prise en charge progressive et de la solidarité entre Églises particulières dans votre pays, selon la belle tradition remontant aux premières communautés chrétiennes (cf. Rm 15, 25-28). A ce sujet, vous continuerez de veiller à ce que les aides économiques accordées à vos Églises particulières pour les soutenir dans leur mission spécifique, ne limitent pas votre liberté de pasteurs ni n’entravent la liberté de l’Église, qui devrait toujours avoir les coudées franches pour annoncer l’Évangile avec crédibilité.
En ce qui concerne l’entraide et la solidarité entre Églises particulières, elles doivent se traduire également dans la promotion de l’esprit missionnaire d’abord à l’intérieur de l’Afrique. Je reprends volontiers à votre adresse l’appel solennel de mon prédécesseur le bienheureux Paul VI à Kampala : « Vous, Africains, vous êtes désormais vos propres missionnaires » ! (Homélie de la célébration eucharistique en conclusion du Symposium des Evêques d’Afrique, 31 juillet 1969).
La communion ecclésiale doit se manifester aussi concrètement dans l’exercice de la dimension prophétique de votre charge pastorale. Il est en effet important que vous puissiez, d’une seule voix, dire des paroles fortes inspirées par l’Évangile pour orienter et éclairer vos compatriotes sur tout aspect de la vie commune, dans les moments difficiles pour la Nation ou lorsque les circonstances l’exigent. En ce sens, vos efforts en vue d’une concertation toujours plus grande sont à poursuivre parce que l’unité dans la diversité est à la fois l’une des notes caractéristiques et l’une des exigences de l’Église, en tant que Corps du Christ. Non seulement cette cohésion vous permettra toujours de défendre le bien commun ainsi que le bien de l’Église devant toute instance,  mais elle favorisera aussi vos efforts pour affronter ensemble les nombreux défis pastoraux, dont la prolifération des sectes n’est pas le moindre.
L’évangélisation en profondeur constitue un autre grand défi. Or, elle suppose nécessairement une attention particulière aux conditions concrètes de vie des populations, c’est-à-dire en définitive à la promotion de la personne humaine. Sur ce plan aussi, l’engagement de l’Église catholique au Congo est important : que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’assistance aux diverses catégories de personnes dans le besoin dont des réfugiés des pays voisins, vos communautés diocésaines apportent une contribution considérable. Avec la générosité et le dévouement du bon samaritain, elles se dépensent sans compter au service de leurs frères et sœurs. Comme pasteurs, vous continuerez de veiller à ce que la pastorale sociale se réalise toujours davantage dans l’esprit de l’Évangile et se perçoive toujours mieux comme une œuvre d’évangélisation, et non comme l’action d’une Organisation Non-Gouvernementale.
A ce sujet, dans certains secteurs de la société, les blessures provoquées par la grave crise qui a affecté le Congo à la fin des années 1990 ont laissé de profondes cicatrices qui parfois ne sont pas encore complètement refermées. Dans ce domaine en particulier, l’Église, forte de l’Évangile de Jésus, a reçu la mission de réconcilier les cœurs, de rapprocher les communautés divisées et de construire une nouvelle fraternité ancrée sur le pardon et la solidarité. Vous pasteurs, continuez d’être des modèles et des prophètes en ce sens !
Récemment, dans le Diocèse de Dolisie, à Louvakou, a été inauguré le Sanctuaire dédié à la Divine Miséricorde, qui devient un lieu de pèlerinage, de retraites et de rencontres spirituelles. Je m’en réjouis, et je souhaite que ce Sanctuaire devienne vraiment un lieu où le peuple de Dieu vienne raffermir sa foi, notamment à l’occasion du prochain Jubilé extraordinaire de la Miséricorde et des autres initiatives pastorales que vous prendrez.
Pour finir, en vous renouvelant ma fraternelle et priante affection, je réitère mes encouragements aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux laïcs consacrés, aux catéchistes, et à tous les fidèles de l’Église qui pérégrinent en cette belle et chère terre du Congo. Invoquant sur vous et sur votre pays la Divine Miséricorde, de grand cœur je vous accorde, ainsi qu’à chacune de vos communautés diocésaines, la Bénédiction apostolique.
Au Vatican, le 4 mai 2015

vendredi 3 avril 2015

LA FAMILLE AU CŒUR DE L’ASSEMBLEE PLENIERE DES EVEQUES DU CONGO

  Après la Session pastorale annuelle, les Évêques du Congo se préparent à vivre deux autres événements d’importance capitale, l’assemblée Plénière et la Visite ad limina apostolorum.

        S’agissant du premier (nous parlerons du second point prochainement), après la 42 ème  Assemblée plénière, il y aura cette année du 20 au 26 avril la 43 ème Assemblée plénière des Evêques du Congo, sur le thème : « La Famille congolaise : identité, engagement dans l’Eglise et la société ». Les Évêques du Congo, en lien étroit avec l’Eglise universelle, mettent encore au centre de leurs réflexions le thème de la famille ; Un thème de grande envergure vu son rôle et sa place dans le monde et dans l’Eglise. En effet, la famille considérée comme « Eglise domestique » (Jean-Paul II), petite église ou Eglise en miniature, reste la « la cellule de base de la société et de l’Eglise » (Benoit XVI, Africae munus).

             Dans ce sens, les Évêques du Congo, après avoir abordé la thématique de la famille dans la dernière Assemblée plénière : « la famille congolaise et le dessein de Dieu : enjeux, défis et perspectives pastorales» ont voulu, en reprendre le même thème pour approfondir cette thématique jugée pertinente voire essentielle dans la vie de l’Eglise aujourd’hui. Car, au niveau de l’Eglise universelle, deux synodes sont organisés en deux années consécutives sur le thème de la famille : le synode extraordinaire qui a eu lieu à Rome en octobre 2014 et le prochain synode ordinaire en 2015 : « la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain». En effet, devant les multiples théories ou idéologies modernes qui menacent entre autres cette institution d’origine divine et donc sacrée (Africae Munus), l’Eglise, mater et magistra, dans sa mission prophétique, servante de la Parole de Dieu et sacrement du salut (Lumen gentium), juge nécessaire  et même utile de réagir de manière urgente sur cette problématique qui concerne l’avenir de l’Homme et de la société. Car toucher la famille, c’est toucher l’Homme et donc mettre en danger l’avenir du monde et de l’Eglise. Dans ce sens, la question de la famille devient une préoccupation majeure pour l’Église en général et l’Eglise du Congo en particulier. A travers ses multiples interventions au sujet de la famille, l’Eglise veut tout simplement défendre la vie et donner à la vie, don de Dieu, sa saveur et son caractère sacré. Car si la vie est sacrée, la famille l’est aussi, car il n y a pas de vie sans famille et la vie naît de la famille et dans la famille : « Il s’agit de repenser avec une fraîcheur et un enthousiasme nouveaux à ce que la révélation, transmise dans la foi de l’Église, nous dit sur la beauté, sur le rôle et sur la dignité de la famille » (Relatio synodi, n ; 4, Voir la XIV ème Assemblée du synode, les lineamenta, p. 3).

         Dans le Message de la 42 ème Assemblée plénière, les Évêques du Congo pour redonner force à leur message disent : « L’Eglise ne devrait-elle pas s’engager plus efficacement dans la mission prophétique pour redonner confiance aux familles et une image positive de cette cellule fondamentale de la société ?». Ainsi, poursuivent, les Évêques du Congo « notre réflexion, comme Évêques, se veut être une prise de position, pour un éveil de la conscience, en vue de redynamiser la famille pour un monde meilleur ».
           Si la thématique de la famille est reprise encore cette année eh bien la raison est bien là visible à nos yeux : soutenir la famille, défendre la famille valoriser la famille contre les menaces de la société moderne et contre la dictature de la « culture de la mort ». La famille est la «première cellule de base et de la société », elle mérite donc respect et un regard particulier si l’on veut construire la société et bâtir un monde heureux. Toutes les idéologies propagées par ci par là, dans les medias ou à travers les panneaux publicitaires, portent atteinte à l’homme, à la famille et à la société.

              Cependant, cette année, les Évêques reprennent le thème de la famille en se concentrant sur les réalités de la famille congolaise aujourd’hui, la famille dans son sens élargit (famille africaine), la famille nucléaire, la famille monoparentale mais aussi la famille face à ses problèmes de pauvreté, de misère ou de crise de valeur (les anti valeurs).  Certaines questions liées à ce thème seront aussi traitées comme les problèmes de la polygamie, du divorce,  de la sorcellerie qui divise et déchire les familles, sans oublier les problèmes de  maladies, des déviances sexuelles, de l’immoralité, de la crise dans les foyers et dans les familles. Bref, Tout ce qui vise le bien de la famille et des familles congolaises fait partie du souci des Évêques du Congo et de l’Eglise universelle.

             En substance, à travers ses multiples réactions et fidèle à son magistère, l’Eglise dit non à toutes les théories erronées qui visent à détruire la famille comme la pédophilie, l’homosexualité, le mariage pour tous encore appelé mariage gay. Les Évêques du Congo, en harmonie  avec le Saint Père François, veulent tout simplement apporter aux familles congolaises «l’évangile de la famille », autrement dit la joie d’aimer et le bonheur de se sentir en famille, selon le dessein de Dieu. Tel sera le contenu du thème de la 43 ème Assemblée Plénière des Évêques du Congo.
                                                                                        

                                                                               Brice Armand IBOMBO
                                                                                 SG de la CEC

lundi 30 mars 2015

La rencontre des jeunes pour les JMJ 2015


Abbé Parfait présentant le thème
La paroisse cathédrale Saint Pie X de Gamboma a accueilli du 27 au 29 mars 2015, plus de 50 jeunes venus d'autres paroisses du Diocèse, pour fêter ensemble la journée mondiale de la jeunesse. Ces retrouvailles  ont été marquées par le communiqué de l'Abbé Parfait ELENGA, Aumônier diocésain de la jeunesse, sur la famille; et par la messe des rameaux, présidée par l'Ordinaire de Gamboma. 
        L'Abbé Parfait a rappelé que la famille est la cellule de base de l'éducation; il est donc obligatoire pour chaque jeune, de la respecter, de l'honorer et  de la consolider. 
          A l'écoute de ces mots, tous les jeunes présents dans la salle, ont promis de travailler chaque jour pour le bien être de nos sociétés.

En pleine formation

pendant la formation






















  Le dimanche des rameaux, jour même des JMJ, a été aussi un moment fort. Ensemble avec tous les jeunes et les chrétiens de la paroisse, Mgr Urbain  a prié pour les jeunes du monde entier, afin qu'ils soient des pionniers des valeurs morales et chrétiennes.


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