Introduction.
Depuis le 13 mars de cette année 2015, le
Pape François a annoncé l’Année Sainte extraordinaire ; une année
consacrée à la Miséricorde du Père qui est sa caractéristique la plus célébrée
dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Celle-ci va débuter le 08
décembre 2015, jour de l’immaculée conception ; et elle sera close le 20
novembre 2016, en la solennité du Christ Roi de l’univers.
Nourrir le peuple de Dieu de la Miséricorde
du Père, voila ce qui anime le Pape François, depuis le début de son
Pontificat. Déjà dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, il le montre clairement : « Pour avoir expérimenté la miséricorde du
Père et sa force de diffusion, l’Eglise vit un désir inépuisable d’offrir la
miséricorde. » (EG 24) Tout récemment
encore, avec sa nouvelle Lettre Encyclique Laudato si, il invite à un regard tendre et miséricordieux envers
notre mère la terre, car, dit-il « parmi
les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée
et dévastée. » (LS 2)
Ce désir fort du Pape à montrer
ce visage du Père au monde vient du fait qu’ « Il ya des moments où nous sommes appelés de façon encore plus
pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi
signe efficace de l’agir du Père ». (MV 3). Ces moments sont bien
réels ; surtout avec ce que nous présente le monde aujourd’hui : chaque
jour, il y a des gens qui sont condamnés à mort, et parfois injustement ; certains
sont abandonnés à eux-mêmes, vivant dans une précarité sans pareil ; le
Pape François dit : « Combien de
situations de précarité et de souffrance n’existent-elles pas dans le monde
d’aujourd’hui ! Combien de blessures ne sont-elles pas imprimées dans la chair
de ceux qui n’ont plus de voix parce que leur cri s’est évanoui et s’est tu à
cause de l’indifférence des peuples riches ! » (MV 15). Une autre
raison de vouloir ce jubilé, c’est l’élimination de la notion de miséricorde. A
ce sujet, le Saint Pape Jean Paul II affirme dans sa Lettre Encyclique Dives in misericordia que la mentalité
contemporaine « tend à éliminer de la vie
et à ôter du cœur humain la notion même de miséricorde. Le mot et l'idée de
miséricorde semblent mettre mal à l'aise l'homme. » (DM 2)
Cette annonce de l’Année sainte a
été donnée depuis le siège du Vatican à Rome ; cependant, le Pape souhaite
que ce « signe de l’unité et de la charité » soit célébré dans chaque
Eglise particulière. Voila pourquoi au Conseil pontifical pour la Promotion de
la Nouvelle Evangélisation, il confie la charge de vulgariser tous les travaux
de ce jubilé de la Miséricorde et de communiquer toutes les indications
possibles. De ce fait, un grand travail de fond a été déjà fait. Et nous
retrouvons dans ce bulletin Jubilé de la
Miséricorde, quelques informations concernant la porte de la miséricorde,
la devise, le logo et l’hymne officiel du jubilé. Il y a aussi dans ce bulletin
les informations sur les missionnaires de la miséricorde et le pèlerinage à
Rome. Bref, pour plus d’informations sur le Jubilé, le Conseil pontifical pour
la Promotion de la Nouvelle Evangélisation nous invite tous à visiter le site
spécial du Jubilé : www.im.va. Et comme
dit son président : « Cette
Année Sainte est la première dans l’ère des réseaux sociaux, des tablettes, des
smartphones, et de la connexion constante à internet. ». Soyons donc
actifs dans ce sens ; du moins pour ceux qui le peuvent.
Par ailleurs ce que nous voulons vous
présenter illico, n’est nullement un résumé de ce bulletin d’informations, bien
que certains de ses points vont intégrer ce travail. Mais nous voulons mettre à votre portée, un
petit commentaire de la Bulle d’indiction qui avait suivi l’annonce du Jubilé
de la Miséricorde. Le Pape l’a intitulée Misericordiae
Vultus ; nous le traduisons en français comme : le regard de
miséricorde.
Notre travail va suivre la ligne
de ce document avec quelques points que nous avons pu mettre en place :
d’abord la définition du terme miséricorde et quelques sources scripturaires.
Ensuite, il y aura un nexus Eglise et Miséricorde ; nous parlerons aussi
de quelques pistes pour vivre la Miséricorde du Père. Et enfin, avant la
conclusion qui est un appel à la miséricorde, nous aurons quatre points :
le sacrement de réconciliation, profondeur de la Miséricorde, le rapport
justice et Miséricorde, la Miséricorde du Père, au-delà des frontières
religieuses et humaines, Marie mère de miséricorde.
I. La notion
de Miséricorde.
Etymologiquement, le terme miséricorde veut
dire « avoir un cœur » ; le cœur étant l’organe moteur des
sentiments et de la sensibilité. Faire miséricorde c’est donc avoir pitié et compatir ;
le Pape François la définit dans cette Bulle comme « l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La
miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il
jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie.
La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son
cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. »
(MV 2).
On peut bien distinguer ici le mouvement
croisé que forme la triple définition de la miséricorde donnée par le Pape.
Verticalement, il y a cet acte par lequel Dieu se donne à nous. C’est par pur
miséricorde qu’Il se rend totalement visible par son Fils Jésus, pour qu’ainsi
nous, hommes pécheurs, soyons sauvés. Horizontalement, il y a cette semence de
la miséricorde du Père qui habite le cœur de chaque homme, quand celui-ci ouvre
son cœur à accueillir l’autre, quel qu’il soit. Et le point central qui lie ces
deux mouvements croisés, est nettement cet amour du Père, qui retentit dans le
cœur de l’homme, et qui le met en confiance totale, malgré ses péchés.
Cette notion de miséricorde, caractéristique
spécifique du Père, à laquelle nous participons, est bien manifeste dans les Écritures saintes.
I.1. La
miséricorde du Père dans l’Ancien Testament.
Toute l’histoire d’Israël s’est construite
autour de plusieurs moments de fidélités et d’infidélités envers Yahvé ;
c’est ce que les Exégètes appellent le cycle historique. Cette rotation montre
aussi l’agir de Dieu envers ce peuple. Il se manifeste en temps voulu et révèle
ce qu’Il est. Il est « tendre et
miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. » (Ex 34, 6) Faire miséricorde, voila ce que Dieu sait faire le mieux. Saint Thomas
dit dans sa Somme Théologique : « La miséricorde est le
propre de Dieu dont la toute puissance consiste justement à faire miséricorde. ». (II, II, quest. 30).
Le Pape François voit dans cet agir de Dieu,
non un signe de faiblesse, mais bien l’expression de sa toute puissance. Sa grandeur réside dans le fait qu’Il est
amour ; même devant ce qui est pour l’homme, péché grave, sa colère ne
dure qu’un instant, et sa miséricorde prime et demeure. A ce sujet, de nombreux
témoignages sont rapportés, surtout par les chants des psaumes : « Car il pardonne toutes tes offenses et te
guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour
et de tendresse » (Ps 102, 3-4) ;
« Il fait justice aux
opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés. Le
Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le
Seigneur aime les justes, le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve
et l’orphelin, il égare les pas du méchant » (145, 7-9) ; « [Le
Seigneur] guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures… Le Seigneur élève
les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies » (146, 3.6).
Certains épisodes du parcours de ce peuple,
tel que l’épisode du veau d’or, montrent que même quand tout semble fini, et
que le Seigneur décide de tout détruire,
c’est encore sa bonté et son amour qui l’emportent. Cela a fonctionné
ainsi jusqu’à l’avènement historique de son Fils.
I.2. Sources
néotestamentaires de la Miséricorde.
« La
miséricorde fait de l’histoire de Dieu avec Israël une histoire du salut. »
(MV 7) dit le Pape François. Et comme nous le savons, cette histoire du salut
culmine avec le sacrifice suprême du Christ sur la croix. Il est venu dans
notre chair, Il a vécu avec nous ; Il est mort et Il est ressuscité, pour
que nous ayons la vie en abondance.
En effet, tout son parcours historique, de
Bethléem jusqu’à Jérusalem, n’a été qu’une histoire d’amour et de
miséricorde ; c’est cette mission qu’Il a reçue de son Père : révéler
ce visage d’amour dans sa plénitude. Jésus est passé partout, mangeant avec les
pécheurs et soulageant les pauvres, les exclus et les malades. Tous les
miracles qu’Il a accomplis, sont une illustration parfaite de sa nature
miséricordieuse. En fait, Il n’avait que ca à faire : rendre la liberté
aux captifs, et aux affamés, donner de quoi
manger. Le Pape affirme que « ce qui
animait Jésus en toute circonstance n’était rien d’autre que la miséricorde »
(MV 8).
Déjà très tôt, dans l’évangile selon saint
Marc, Il est appelé à agir face à la souffrance de tant de personnes. Les trois
premiers chapitres de ce livre nous le montrent. Devant la fièvre de la belle
mère de Pierre, au verset 29 du premier chapitre, et la souffrance intérieure
et extérieure de ce lépreux du verset 40, Jésus ne s’est pas montré indifférent ;
Il a toute de suite étendue sa main miséricordieuse, qui redonne espoir. Face à
Pierre qui lui demande combien de fois il fallait pardonner, Jésus
répond : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante
dix fois sept fois » (Mt 18, 22), c’est là un chiffre parfait qui renvoie
à un pardon en Dieu, et donc un pardon sans limite. Cette totalité du pardon,
c’est ce que l’Eglise est appelée à vivre.
II. L’Eglise
et la miséricorde.
Les Saintes Ecritures nous révèlent l’âme
profonde de Jésus et de son Père. Cependant Elles nous montrent aussi que la
miséricorde, comme dit le Pape, « n’est
pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui
sont ses véritables enfants. » (MV 9). Le Christ invite donc tous les
chrétiens, et par là l’Eglise tout entière, à faire miséricorde ; car
« la miséricorde est le pilier qui
soutient la vie de l’Eglise. » (MV 10) : « Heureux les
miséricordieux, ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5, 7). Heureux ceux qui
se donnent pour les œuvres de miséricorde, le royaume des cieux est à eux. En
effet, le Père intervient tout temps dans nos vies, Il pose sans se lasser, des
actes, comme aime le dire Mgr Urbain créateurs et rédempteurs. Sa main
puissante et miséricordieuse étend ses rayons sur tout le monde. Nous devons,
nous aussi, faire comme Lui.
C’est d’ailleurs la devise de ce jubilé de
miséricorde : miericordes sicut
pater (miséricordieux comme le Père).
II.1. Les œuvres
de miséricorde.
Selon le Catéchisme de l’Eglise Catholique,
« Les
œuvres de miséricorde sont les
actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans
ses nécessités corporelles et spirituelles »
(CEC 2447). Et le Pape François veut que, durant ce jubilé, chaque réfléchisse en profondeur sur ces
actions. C’est en accomplissant ces
œuvres que nous pouvons faire face à ce taux élevé de misère et d’indifférence
qui règne dans le monde.
Le
tout commence avec cet appel de Jésus : « Ne
jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas
condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure, bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée
dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les
autres servira de mesure aussi pour vous » (Lc 6, 37-38).
a. Les œuvres corporelles.
S’appuyant sur l’enseignement de Jésus, le
Pape François nous fait découvrir quelques œuvres de miséricorde
corporelles ; c’est-à-dire des actes qui peuvent bien soulager la
souffrance physique de ceux qui sont
dans le besoin. Il s’agit de « donner
à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont
nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers,
ensevelir les morts. » (MV 15)
A voir la beauté des phrases et des mots que
les évangélistes utilisent pour signifier cela, nous considérons souvent ces
appels comme des réalités abstraites ou de la simple fiction. Or, comme nous le
savons, Jésus a bel et bien vécu dans le temps et dans notre espace. Ce qui
veut dire qu’Il a réellement posé ces actes d’amour et de miséricorde. Donc,
nous le demander, ne fait pas de lui un météore ou un hypocrite à la manière
des Pharisiens et des Scribes, mais cela nous unit à lui qui est source de
miséricorde.
Nous devons aujourd’hui aller au cœur de
l’action, faire l’expérience de cette misère du peuple et essayer de faire
quelque chose de réel et de vrai.
b. Les œuvres de miséricorde spirituelles.
A coté de la souffrance physique du peuple
qu’il faut étancher, il nous est aussi proposé quelques œuvres spirituelles. Ce
sont des actes que nous connaissons, et qui constituent en réalité, l’âme
intérieure de la vie du prêtre. Le Pape François dit qu’il faut « conseiller ceux qui sont dans le doute,
enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner
les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour
les vivants et pour les morts. » (MV 15).
Pour accomplir et vivre à fond tous ces
moments, un espace propice est accordé aux prêtres. Il s’agit du Sacrement de
la réconciliation.
II.2. Le
sacrement de réconciliation, profondeur de la miséricorde.
Le sacrement de réconciliation est institué
par le Christ. Son but, comme dit le Pape Jean Paul II, est d’aplanir « la route de chacun ; même quand il est accablé
par de lourdes fautes. » (DM
13). Ceux qui en sont ministre, ont donc l’obligation d’être un véritable signe de la miséricorde du
Père. Dans le Vade-mecum pour les confesseurs, il est écrit : « Que le ministre de la Réconciliation ait
toujours présent à l'esprit que le sacrement a été institué pour les hommes et
les femmes qui sont pécheurs. (VDMC 3).
Ces
moments d’échange et de confiance totale doivent être accompagnés des questions
pertinentes ; comme le Père de la parabole de l’enfant prodigue, les
confesseurs « interrompront le
discours culpabilisateur préparé par ce fils » (MV 17) Car le but ici n’est
pas d’inciter le pénitent à l’aveu des péchés, mais de l’amener à rencontrer ce
visage miséricordieux du Père.
Le
Pape nous rappelle aussi que « nul d’entre nous n’est maître de ce
sacrement, » ; le prêtre n’est qu’un serviteur fidèle du pardon de
Dieu. Il doit, sans vouloir montrer sa
force à absoudre, communiquer simplement le pardon de Dieu, Lui qui est plein
de justice et de miséricorde.
III. Rapport justice et miséricorde.
Le Pape a trouvé très nécessaire d’épingler
la question du rapport justice et miséricorde, pour dissiper un peu le flou et le doute qui y
règnent autour. Pour lui ces deux aspects
ne sont pas contradictoires. Il s’agit de « deux dimensions d’une unique réalité qui se développe progressivement
jusqu’à atteindre son sommet dans la plénitude de l’amour. » (MV 20).
En Dieu, qui dit justice, dit donc pardon et miséricorde. Cependant, pour nous
les hommes, celle-ci renvoie, sans un détour, à l’observance stricte des lois.
La loi dit : tu ne tueras pas ; qui tue, est passible de la peine
capital. On n’oublie que « le
respect de la loi ne peut faire obstacle aux exigences de la dignité humaine. »
(MV 20).
C’est tout le problème que Jésus rencontre
dans la Bible, face aux Pharisiens. Ils se donnent plus au légalisme qu’à
l’importance de la foi. Ils divisent le peuple, ils mettent d’un côté les
justes, et de l’autre, les pécheurs. Or, Jésus lui, veut donner la chance à
tout le monde, même au dernier des pécheurs. Ce n’est pas qu’il veut bafouer la
loi ; non, Il veut simplement sauver les âmes ; car la miséricorde
est un chemin de conversion. Le Pape dit : «Qui se trompe devra purger sa peine, mais ce n’est pas là le dernier
mot, mais le début de la conversion, en faisant l’expérience de la tendresse du
pardon. » (MV 20). Il est clair que Dieu cesserait d’être Dieu, s’il
devrait fermer les yeux devant le pardon à accorder, et faire simplement
justice. Dieu ne refuse pas la justice, mais Il l’intègre dans l’amour.
IV. La
miséricorde du Père, au-delà des frontières religieuses et humaines.
« La
valeur de la miséricorde dépasse les frontières de l’Eglise » (MV 23).
Notre Dieu fait miséricorde à tout le monde ; aux Juifs comme aux
Musulmans, aux Chrétiens comme aux Païens. D’ailleurs l’Ecriture nous montre
comment tout le long de son histoire, Israël est resté face à la miséricorde de
Yahvé. La plupart des prophètes, naissant au milieu de ce peuple, ont clamé haut
ce visage tendre et miséricordieux.
Dans les cultes quotidiens des Musulmans,
nous retrouvons aussi ce qualificatif de miséricordieux adressé à Allah.
Jésus, de son côté, durant son ministère, a
tendu sa main aux païens, longtemps considérés par les Juifs comme les rejetés
de Dieu. Nos limites ne doivent pas nous
faire perdre l’idée selon laquelle Dieu contrôle l’humanité tout entière. Que
la miséricorde de Dieu, accordée à tout le monde, renforce nos liens, et chasse
toute forme de fermeture et de mépris.
V. Marie,
mère de miséricorde.
Le Pape François nous propose Marie comme
modèle de miséricorde. Il l’appelle la Mère de miséricorde ; ce, non parce
qu’elle en est la source, mais parce que « sa vie entière fut modelée par la présence de la miséricorde faite
chair. » (MV 24). De l’Incarnation
jusqu’à la croix, elle a dit oui à la bonté du Seigneur ; et Dieu a ouvert
pour elle, son sanctuaire de miséricorde.
Conclusion.
Comme conclusion, nous voulons simplement
réitérer cet appel du Pape à l’Eglise. « Qu’elle ne se lasse jamais d’offrir la miséricorde et soit toujours
patiente pour encourager et pardonner. Que l’Eglise se fasse la voix de tout
homme et de toute femme, et répète avec confiance et sans relâche : «
Rappelle-toi Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours » (Ps
25, 6).
Abbé Axelrod GOUAMA KAYA