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mercredi 29 novembre 2017

ACTUALITE : Monseigneur Urbain en visite pastorale à Endolo…


Monseigneur à l'écoute des fidèles d'Endolo
Au matin de ce 28 novembre 2017, la communauté chrétienne d’Endolo était en liesse d’accueillir dans sa mini-chapelle, la visite de son Excellence Monseigneur Urbain NGASSONGO qui a bravé les conditions difficiles de route et la menace terrifiante de la pluie…

 
Toute la communauté était là, présente dans la cour de l’église, pour saluer avec grande satisfaction l’arrivée de Monseigneur, après environ une heure de route. Etaient également présents dans le convoi, les abbés Dutrone NGOUNYO et Joseph KOBO, respectivement chancelier et administrateur de la paroisse de MOSSENDE, sans oublier la compagnie de quelques catéchistes de ladite paroisse. 


Les fidèles à l'écoute de Monseigneur
Les salutations fraternelles ont laissé cours à un moment fort d’échange et de partage. Les fidèles de cette vivante communauté chrétienne ont saisi cette aubaine pour soumettre doléances, difficultés, souhaits à leur père évêque, qui les écoutait religieusement.
Ces derniers ce sont tout d’abord plaints de l’irrégularité des messes dominicales faute de pasteur stable. Il est vrai, disent-ils, la messe dite par le prêtre est vraiment nécessaire ! Cela attire beaucoup de gens et ravive la foi des fidèles. Par contre, dès lors qu’il ne se manifeste pas, l’engagement des fidèles décroît…Oui, « le prêtre doit venir en tout temps célébrer des messes », avaient-ils formulé ce vœu à Monseigneur.
Les chrétiens d’Endolo se sentent une fois de plus lésés de l’état quasi délabré de leur lieu de culte. Dans la cité, d’aucuns le débaptise ‘‘garage’’, d’autres ‘‘hangar’’. Ici et là, ils sont la risée de la raillerie de leurs détracteurs. Ils comptent sur la générosité des personnes de bonne volonté pour leur édifier une chapelle digne de culte.
Au demeurant, le chef du village a imploré la bénédiction du Seigneur sur les fils et filles de cette localité afin que la main secourable du Très-haut apporte fertilité des sols, bonne semence, santé, prospérité, bonheur, etc.


« On ne vous a pas négligé », rassura l’abbé Joseph KOBO (responsable de cette communauté), exhortant les uns et les autres à tenir ferme dans la foi et l’espérance. « Quel est, en effet, ce père qui mettrait au monde un fils pour le délaisser par la suite ? La joie d’un parent, n’est-ce pas de voir grandir son enfant ? Et notre joie à nous, pasteurs, c’est de voir progresser dans la foi cette communauté. De l’autre côté, nous partageons vos joies et vos peines, et travaillons de toutes nos forces pour vous assurer le nécessaire afin de vous mettre à l’abri de tout souci malgré l’insuffisance de moyens logistiques ».
 Estimant la centralité de la célébration de la Parole, Monseigneur exhorta la communauté à s’abreuver constamment autour de la table de la Parole pour son enracinement dans la foi. Car, « La communauté grandit et s’affermit quand elle se met constamment à l’écoute et au partage de la Parole de Dieu (…) ».
Toutes les difficultés susmentionnées sont bien réelles et n’échappent pas à la vision de Monseigneur qui invite surtout à la prière fervente afin que le Seigneur mène à son achèvement ce qu’il a commencé. Toutefois, les chrétiens d’Endolo devront surtout fonder leur communauté dans l’amour, la fraternité, la paix, l’unité, le pardon, l’entraide et la solidarité. 


C’est autour de ces mots pleins de réconfort que toute la communauté fut conviée au Saint Sacrifice Eucharistique. Cette messe, présidée par l’évêque, connue une très forte participation des fidèles chrétiens de cette localité et des villages environnants. En octave à la solennité du Christ-Roi de l’Univers, le président de l’Assemblé a fortement insisté, dans son homélie, sur la royauté éternelle et inébranlable du Christ sur toutes les nations. 



C’est dans un climat de joie et d’allégresse, au rythme de la danse locale ‘‘Olé’’ que prit fin cette célébration eucharistique. Après avoir visité quelques malades de la communauté, dont le papa de l’abbé Sylvain GAKALA, nous avons pris congé de cette communauté sous des gouttelettes de pluies d’adieu.



La rédaction







dimanche 12 novembre 2017

ARTICLE : Le plan de Dieu pour l'humanité



Avec ce jeudi 02 novembre 2017, commencent nos séries d’enseignements de chaque jeudi, dans le cadre de la formation permanente. Et aujourd’hui, comme par coup de chance, le thème «  Le plan de Dieu pour l’humanité » qui nous a été proposé par le Responsable de la formation permanente, cadre très bien avec ce que nous avons célébré : la commémoration de tous les fidèles défunts. 

 Dans l’Evangile de la deuxième Messe, Jésus nous a rappelé la volonté du Père sur lui : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne rejetterai pas celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’envoie. Voici ce que veut celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Oui, c’est la volonté de mon Père : quiconque voit le Fils et croit en lui doit vivre de vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 37-40). Voila le plan de Dieu sur nous : que tout le monde soit sauvé. Essayons donc en 15 minutes, à travers quelques textes bibliques que nous avons choisis, de voir en clair ce que notre Dieu a toujours voulu et qu’Il veut encore aujourd’hui pour sa création, et particulièrement pour l’homme.


Commençons tout naturellement par le livre de la Genèse.


Son premier chapitre qui est une belle symphonie au Dieu Créateur, et aussi une préface à tous les autres textes de la Bible, révèle que Dieu, de toute éternité, a toujours voulu l’homme à son image : « Faisons l’Homme à notre image et à notre ressemblance. »(Gn 1, 26). Que cela ne résonne pas dans nos oreilles, comme si Dieu nous voulait comme Lui, capable de créer ex-nihilo. Cette expression de la Genèse dit plutôt la grâce qui est accordée à l’homme d’accompagner l’œuvre de la création, et surtout de vivre en héritier du royaume de Dieu : « Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. »(Ap 21, 7).


Nous comprenons alors que le destin de l’homme est donc de faire partie de la famille de Dieu (2Co 6, 18). En le créant, Dieu le voulait proche de Lui, et participant de sa nature divine. Il le veut encore aujourd’hui, comme Il l’a toujours voulu au cours des siècles.

Lisons Gn 3, 21 : « Le Seigneur Dieu fit pour Adam et sa femme des tuniques de peau dont il les revêtit ». 


Nous le savons, en mangeant du fruit de l’arbre, Adam et Eve ont fait une tache énorme sur leur alliance conclue avec Dieu ; et les sentences vont suivre : Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Je ferai qu’enceinte, tu sois dans de grandes souffrances ; …. » (Gn 3, 16-19). Curieusement, ce même Dieu qui a châtié, conçoit de ses propres mains des tuniques pour en revêtir  les coupables. Cela dénote très bien de sa vision éternelle de voir l’homme toujours vivant et de toujours l’avoir vivant auprès de Lui. 


Cette même démarche de Dieu, nous pouvons la revoir dans le crime de Caïn. Quand Caïn implore la miséricorde divine (Gn 4, 13-14), le Seigneur Dieu dit : « Eh bien, si quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois ! » Alors Yahvé mit un signe sur Caïn pour qu’il ne soit pas frappé par le premier venu. » (Gn 4, 15). Nous pouvons également la retrouver dans l’histoire du déluge avec Noé (Gn 6-9) ; et encore avec les enfants d’Israël dans l’épisode du serpent d’airain (Nb 21, 4-9). 


Aussi, tous les grands Prophètes qui ont fait du message de Dieu leur pain quotidien, n’ont pas manqué de rappeler que le Seigneur nous veut tous auprès de Lui. Il oublie le mal commis et appelle l’homme à une vie nouvelle avec Lui (Is 65, 17-18 ; Jr 31, 33 ; Ez 16, 59-60).

Notre Dieu est merveilleux, il faut le dire ; et son plan sur l’humanité est encore plus merveilleux qu’Il est allé jusqu’à envoyer son Fils unique pour relever l’homme déchu (Jn 3, 16 ; Ph 2, 6-11). Il  est bien clair que « là où le péché abonde, la grâce surabonde » (Rm 5, 20) ; ou disons, là où le péché abonde, le souci pour Dieu de sauver l’homme va encore plus au delà.

Seulement à nous aussi, une chose est demandée : vaincre nos ego, et participer à ce plan de Dieu par nos actes bons de chaque jour (Ap 3, 21). Que nous soyons capables de rester éternellement accrochés à la frange de la tunique de Jésus ; car ce cela le but pour lequel l’humanité a été créer : partager la vie de Dieu.

Abbé Axelrod KAYA

jeudi 9 novembre 2017

ARTICLE : Pourquoi prie-t-on pour les défunts ?


La prière pour les défunts[1] appartient à la plus ancienne tradition de l’Eglise. Il est de coutume pour les chrétiens de célébrer des funérailles à l’église et de demander des messes pour le repos des âmes de leurs frères et sœurs endormis dans la mort. Chaque célébration eucharistique comporte explicitement un ‘‘memento pour les morts’’. La journée qui suit la Toussaint, encore appelée jour des morts, est essentiellement consacrée à la commémoration de tous les fidèles défunts pour implorer en leur faveur la miséricorde de Dieu. L’on peut s’interroger alors sur le pourquoi de cette pratique.


      1.   Qu’advient-il après notre mort ?

         Après sa mort, tout homme est immédiatement jugé, et la sentence est immédiatement appliquée. C’est ce que l’on appelle le jugement particulier, prélude du jugement dernier à la fin des temps.

A plusieurs reprises, le Nouveau Testament affirme la rétribution immédiate après la mort de chacun en fonction de ses œuvres et de sa foi (cf. La parabole du pauvre Lazare, Lc 16, 19-31 ; les paroles du Christ en croix au bon larron, Lc 23, 43 ; et bien d’autres passages du NT, 2 Co 5, 8/Ph 1, 23/He 9, 27).

         Donc, au soir de sa vie, chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle : - soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit à travers une purification, soit pour se damner immédiatement pour toujours. 


a.   Le ciel ou paradis céleste

« Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, et qui sont parfaitement purifiés, vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu parce qu’ils le voient ‘‘tel qu’Il est’’ (1 Jn 3, 2), ‘‘face à face’’ (1 Co 13, 12) ».[2]


b.   Le purgatoire ou la purification finale

Le purgatoire est un lieu et un état des âmes qui, décédées en l’amitié de Dieu mais encore chargées de fautes vénielles, achèvent de purger leur peines et de se purifier de leurs péchés, en vue de leur admission au ciel.

Au purgatoire se trouvent les âmes qui ne sont pas assez gravement coupable pour mériter l’enfer éternel, ni assez pures pour pouvoir du moins entrer au ciel tout de suite. C’est donc un état provisoire et non définitif. 

La croyance en cet état intermédiaire se fonde sur certains passages de l’Evangile, entre autres, Mt 12, 32/Lc 12, 10/Mc 3, 29. En disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur, Jésus laisse à croire qu’il existe avant le jugement final un feu purificateur (CEC, n°1031). L’on comprend parfaitement que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur. 


c.    L’enfer

L’enfer désigne le lieu ou l’état réservé immédiatement après le jugement particulier, aux âmes décédées en état de péché mortel. C’est un état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu. En effet, Dieu ne prédestine personne en enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu, et y persister jusqu’à la fin (Mt 25, 31-46 ; Mc 9, 42 ; 2 Th 1, 5-9, Ap 14, 11).[3]








    2.   La prière pour les âmes du purgatoire, une prière profondément enracinée dans les Ecritures

La pensée de prier pour les âmes en attente de purification est une sainte et pieuse pensée, en accord avec la Bible.

Le passage le plus fameux se trouve en 2 Maccabées 12, 41-46 où il est recommandé de prier pour les défunts : « La raison pour laquelle ces hommes avaient succombé devenait évidente : Tous bénirent la conduite du Seigneur, le juste Juge, qui met au grand jour les choses cachées. Ils se mirent en prière, demandant que le péché commis soit complètement effacé. L’héroïque Judas encouragea l’assemblée à se garder de tout péché : ils venaient de voir de leurs propres yeux ce qui était arrivé à leurs compagnons, tombés à cause de leurs péchés. Il fit alors parmi ses hommes une collecte qui rapporta environ 2 000 pièces ; il les envoya à Jérusalem pour qu’on y offre un sacrifice pour le péché. C’était là un geste très beau et très noble, inspiré par la pensée de la résurrection. En effet, s’il n’avait pas cru que ceux qui étaient tombés ressusciteraient, il aurait été inutile et ridicule de prier pour des morts. Mais il pensait qu’une belle récompense était réservée à ceux qui se sont couchés dans la mort ayant la foi ; c’était là une pensée sainte et en accord avec la foi. Il fit donc offrir ce sacrifice d’expiation pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés ».

On trouve encore un passage chez saint Paul où il est fait mention d’une pratique liturgique pour les morts, pratique qui s’apparente à une prière d’intercession : « Au fait, ceux qui se font baptiser pour les morts, que veulent-ils ? Si de toute façon les morts ne ressuscitent pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? » (1 Co 15, 29).  

Le ‘‘baptême’’ ou la prière pour les morts est donc une conséquence naturelle de l’espérance chrétienne en la résurrection :

- Espérance dans la miséricorde de Dieu (Ephésiens 2, 4) ;

- Espérance en une vie où il n’y aura plus de larmes ni de deuil (Apocalypse 21, 4) ;

- Espérance en la résurrection des morts (1 Thessaloniciens 4, 13-14).



    
3.   En conclusion, nos défunts ont besoin de nos prières…

Dans Les confessions, saint Augustin nous rapporte le testament de sa mère Monique, avant de mourir : « Enterrez mon corps n’importe où : que cela ne vous donne aucun souci. Je vous demande seulement de vous souvenir de moi à l’Autel du Seigneur, partout où vous serez ».

Il ajoute : « Les soins délicats apportés à la sépulture, les riches constructions de tombeaux sont bien une consolation pour les vivants, mais ils ne sont pas un secours pour les morts. Les défunts sont mieux aidés par les prières de la sainte Eglise, par une offrande et par les aumônes qui sont faites pour les âmes du purgatoire ».

Nos frères et sœurs endormis dans la mort n’ont plus la possibilité de se racheter par eux-mêmes pour les fautes qu’ils ont commises ici-bas. Ils n’espèrent plus que nos prières et celle des saints du ciel afin que se manifeste la miséricorde de Dieu. C’est pour cette raison que l’Eglise recommande les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts. N’hésitons donc pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux, à l’instar de Job qui faisait régulièrement des sacrifices en faveur de ses fils, cf. Jb 1, 5.





Abbé Dutrone




[1] A distinguer de la nécromancie (évocation des morts) qui est prohibée dans 1 Samuel 28
[2] Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC), n° 1023
[3] CEC, n° 1033

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