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A LA UNE...

lundi 28 mai 2018

Mgr Urbain NGASSONGO a conféré la Confirmation à 14 catéchumènes de la paroisse Saint Joseph Ouvrier de Djambala


Photo de famille avec les nouveaux confirmés


Ils sont 14 baptisés à confirmer leur engagement chrétien au matin de ce dimanche 27 mai 2018 en la solennité de la Sainte Trinité. Cette grande célébration eucharistique a été présidée par son Excellence Mgr Urbain NGASSONGO, entouré de quelques prêtres dont le père Gabriel BODIONG (vicaire général), les abbés Dutrone et Marius ainsi que l’administrateur paroissial, l’abbé Landri KANGA. La participation massive du peuple de Dieu a rehaussé l’éclat de la célébration avec la présence remarquable de quelques autorités de la localité.

           
Dans son homélie, Mgr Urbain a traduit en des termes clairs, soutenus par des exemples concrets et des références bibliques, la réalité trinitaire. La sainte Trinité, a-t-il souligné, n’est pas la manifestation ou la fusion de trois dieux ; pas non plus la révélation d’un Dieu Unique aidé par deux autres créatures presque divines (arianisme) ; moins encore le mystère d’un Dieu Unique qui, au long de l’histoire, se serait révélé sous trois formes différences (docétisme).La Trinité est bel et bien l’affirmation d’un Dieu Unique en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit : « Nous confessons et croyons en vénérant dans le mystère de la Trinité l’unité dans la substance (nature) et la trinité des personnes : union sans confusion et distinction sans séparation ». Le Seigneur Jésus-Christ indique ouvertement l’unité de la divine essence et la Trinité des Personnes quand il dit : ‘‘Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit’’. Il ne dit pas ‘‘dans les noms’’ mais ‘‘dans le nom’’ pour montrer l’unité de la nature.Dans le mystère de la Sainte Trinité, Dieu se découvre comme relation dynamique, communication, don : « Dieu étant par essence amour infini et miséricordieux, la pluralité des personnes devient l’expression de l’exercice et le vécu de cet amour créateur et rédempteur. Par conséquent, croire au Dieu trinitaire, c’est accepter nos frères et sœurs dans ce qui les distingue de nous, c’est voir dans la diversité un enrichissement et non cause ou facteur de division, de haine, de violence, de repli identitaire (…). Avec la Sainte Trinité, nous avons un nouveau regard sur l’autre et sur nos rapports avec Dieu ».
            S’adressant aux confirmands, le père évêque les a exhortés à une vie de témoignage chrétien : « la vie divine reçue le jour de votre baptême doit être témoignée. Dans une culture où les antivaleurs serpentent l’être et l’agir au quotidien, Jésus-Christ vous donne son Esprit-Saint afin que les valeurs spirituelles et humaines rayonnent en vous. Ainsi, par votre témoignage de chrétiens, l’évangélisation en profondeur de votre milieu de vie s’active. Vous êtes envoyés pour être annonciateurs et témoins de l’Evangile, c’est-à-dire à ne pas conformer vos vie selon l’esprit du monde. Allez témoigner de l’amour de Dieu qui est en vous ».
            Ces mots conclusifs ont servi de préalable au rituel de la confirmation proprement dit. Les confirmands ont d’abord rénové leurs promesses baptismales, avant de recevoir l’imposition des mains et l’onction du Saint-Chrême, rites essentiels du sacrement.





         
   La Rédaction

mercredi 2 mai 2018

La fête de saint Joseph-Travailleur célébrée avec éclat à la paroisse Bse Anuarite de Mpouya



Photo de famille avec les autorités du district de Mpouya

Sous l’initiative de l’abbé Francis OBAH, une grande messe d’action de grâce a été célébrée à la paroisse Bienheureuse Anuarite de Mpouya à l’issue de la célébration de la fête de saint Joseph, patron des travailleurs.
Cette messe a connu la participation massive des autorités politiques, administratives et militaires dudit district, en l’occurrence, Mr le Sous-Préfet, le Commandant de la marine, le Commissaire de police, les Directeurs des collèges généraux et techniques, les officiers de polices, la gendarmerie et de la marines, ainsi que bien d’autres personnalités importantes. Toute la chrétienté de Mpouya a pris massivement part à cette solennelle eucharistie présidée par le chancelier du diocèse de Gamboma, l’abbé Dutrone NGOUNYO.

Dans son homélie, l’abbé Dutrone a clairement souligné le sens chrétien du travail.

Abbé Dutrone, chancelier
Pour nous chrétien, quel sens donnons-nous au travail de nos mains ?

« Notre approche du travail a profondément été influencée par la mentalité occidentale, fortement dépendante de la conception antique et païenne du travail, considéré en général comme indigne de l’homme libre. Dans l’antiquité grecque, en effet, le travail est perçu comme une activité dégradante, contraire à la dignité de l’homme. L’origine même du mot (tripalium, instrument de torture ou ponos, peine – contraire à Ergon : œuvre) évoque la contrainte et la souffrance. Le travail manuel pendant toute l’Antiquité est principalement l’œuvre des esclaves, donc objet de mépris. L’attitude des intellectuels (philosophes) est bien celle des gens qui s’estiment supérieurs à ceux qui mettent en valeur les ressources du sol. Dans la République, Platon établit une nette différence entre ceux qui travaillent (ouvriers) et ceux qui ne travaillent pas mais œuvrent ou agissent (les philosophes).  Ainsi, Aristote, dans la Politique, en décrivant les professions mécaniques, évoque-t-il « ce genre de vie ignoble et contraire à la vertu ».Loin de se focaliser dans l’action pragmatique, l’idéal grec se trouvait dans le digne loisir qui permet l’entretien du corps (gymnastique) et de l’esprit (science comme contemplation du vrai), et surtout la participation aux affaires de la cité. La vie idéale, c’est un corps sain, un esprit sage qui se consacre à la culture.
De même, jusqu’à la fin du Moyen âge, une certaine lecture de la Bible fait du travail une peine infligée à l’homme en vertu d’une punition divine pour expier sa faute : « Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie (…). C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris » (Gn 3, 6-8).
L’Eglise, dans son enseignement, nous invite à dépasser cet anathème qui pèse sur le travail pour en découvrir la portée sanctifiante. Dans l’Enseignement social de l’Eglise, une grande partie est consacrée aux rapports des hommes avec le travail. En réalité, le travail n’est pas un châtiment divin qui viendrait punir le péché. Le travail appartient à la condition originelle de l’homme et précède justement sa chute. Dieu a donné la terre à l’homme afin qu’il la cultive avant même qu’il eut péché. Il devient fatigue et peine à cause du péché d’Adam et Eve.
 Les premières traces du travail humain sont perceptibles dans le livre de la Genèse après la création. Il est présenté comme une bénédiction du créateur qui invite l’homme à être fécond et inventif pour remplir la terre entière et la soumettre par le travail (cf. Gn 1, 28). Puisque Dieu a créé l’homme à son image, Il a voulu qu’il Lui ressemble à tout point de vue notamment en poursuivant l’œuvre de création par le travail : « Et Dieu leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Gn 1, 28).
Dominer et soumettre la terre (Gn 1, 26) est le sens profond de sa mission terrestre et de sa vocation, comme un gérant administrant des biens au nom de son maître. Cette domination de l'homme sur les autres êtres vivants ne doit cependant pas être insensée; au contraire, il doit « cultiver et garder » le jardin du monde (cf. Gn 2, 15) : « cultiver signifie labourer, défricher, ou travailler ; garder signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature » (cf. Pape François, Laudato si, n°67). En transformant la nature par son travail, l’homme doit la rendre en même temps plus humaine et plus semblable à Dieu, comme le disait Pie XII : « le travail poursuit l’œuvre commencée par le Créateur » (cf. message de Noël, 1957), il permet à l’homme de « coopérer à l’achèvement de la création divine » (Gaudium et Spes, n°67).
Par le travail, non seulement l’homme transforme la nature en l’adaptant à ses propres besoins, mais encore il se réalise lui-même comme homme, il s’élève au-dessus du règne animal. C’est pour cette raison que le pape François affirme : « le travail est quelque chose de plus que de gagner son pain. Le travail nous donne la dignité. Celui qui travaille est digne, il a une dignité spéciale, une dignité de personne : l’homme et la femme qui travaillent sont dignes ». En ce sens, la nécessité qui pousse l’homme à travailler, c’est la nécessité de s’accomplir en tant qu’être humain. On travaille moins pour avoir que pour être : « Grâce au travail, l'homme gouverne le monde avec Dieu; avec lui il en est seigneur, et il accomplit de bonnes choses pour lui-même et pour les autres. L'oisiveté nuit à l'être de l'homme, tandis que l'activité bénéficie à son corps et à son esprit » (cf. Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, n°577).
Cette conception du travail, le Christ l’a sublimé dans ses enseignements comme dans son agir. Devenu en tout semblable à nous, il a consacré la plus grande partie de sa vie terrestre au travail manuel, à son étable de charpentier dans l'atelier de son père nourricier Joseph, à qui il était soumis: « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? » (cf. Mt 13, 55).Jésus a fait l’éloge du travail dans la parabole des talents (cf. Lc 19, 11-28). Pour lui, les dons que chacun a reçus de Dieu doivent être fructifiés. L’homme est un créancier de Dieu ; et il lui revient de faire porter du fruit aux biens déposés en lui grâce à l’effort de son travail.
Aussi, le travail est fortement valorisé chez saint Paul. A plusieurs reprises, l’apôtre des Gentils rappelle dans ses épitres qu’ « il travaille de ses mains » (1 Co 4, 12), « nuit et jour, pour n’être à la charge de personne » (1 Thés 2, 9 ; Actes 20, 34), en invitant les chrétiens à fuir la paresse (cf. 2 Th 3, 6-12); età pratiquer une solidarité, aussi au plan matériel, en partageant les fruits du travail avec « les nécessiteux » (Ep 4, 28). L’on ne doive travailler non pas seulement pour se procurer du pain, mais aussi par sollicitude envers le prochain plus pauvre, auquel le Seigneur commande de donner à manger, à boire, des vêtements, un accueil, des soins (cf. Mt 25, 35-26).
Au demeurant, mettons-nous à l’école du charpentier de Nazareth qui a su conjuguer, diligence, application, constance, sérénité, humilité, abnégation de soi dans son labeur quotidien. Apprenons de ce dernier à envisager le travail non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car il sanctifie l’homme. Sur cette terre, la suprême fonction de l’homme c’est bel et bien le travail et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l’accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité. Joignons la prière à notre travail afin que notre travail devienne prière. Amen. »




Afin de lier l’utile à l’agréable, un repas festif a été offert dans le salon de la paroisse à la grande satisfaction de tous les participants, qui expriment ainsi leur reconnaissance : « Cette initiative, c’est la toute première du genre ! » s’exclama le Sous-préfet, profondément ému. 

La Rédaction

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