Avec
ce jeudi 02 novembre 2017, commencent nos séries d’enseignements de chaque
jeudi, dans le cadre de la formation permanente. Et aujourd’hui, comme par coup
de chance, le thème « Le plan de
Dieu pour l’humanité » qui nous a été proposé par le Responsable de la
formation permanente, cadre très bien avec ce que nous avons célébré : la
commémoration de tous les fidèles défunts.
Dans l’Evangile de la deuxième Messe,
Jésus nous a rappelé la volonté du Père sur lui : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi,
et je ne rejetterai pas celui qui vient à moi. Car je suis descendu du ciel,
non pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’envoie.
Voici ce que veut celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de ce qu’il
m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Oui, c’est la volonté de
mon Père : quiconque voit le Fils et croit en lui doit vivre de vie
éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 37-40).
Voila le plan de Dieu sur nous : que tout le monde soit sauvé. Essayons
donc en 15 minutes, à travers quelques textes bibliques que nous avons choisis,
de voir en clair ce que notre Dieu a toujours voulu et qu’Il veut encore
aujourd’hui pour sa création, et particulièrement pour l’homme.
Commençons
tout naturellement par le livre de la Genèse.
Son
premier chapitre qui est une belle symphonie au Dieu Créateur, et aussi une
préface à tous les autres textes de la Bible, révèle que Dieu, de toute
éternité, a toujours voulu l’homme à son image : « Faisons l’Homme à notre image et à notre
ressemblance. »(Gn 1, 26). Que cela ne résonne pas dans nos oreilles,
comme si Dieu nous voulait comme Lui, capable de créer ex-nihilo. Cette
expression de la Genèse dit plutôt la grâce qui est accordée à l’homme
d’accompagner l’œuvre de la création, et surtout de vivre en héritier du royaume
de Dieu : « Celui qui
vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. »(Ap
21, 7).
Nous
comprenons alors que le destin de l’homme est donc de faire partie de la
famille de Dieu (2Co 6, 18). En le créant, Dieu le voulait proche de Lui, et
participant de sa nature divine. Il le veut encore aujourd’hui, comme Il l’a
toujours voulu au cours des siècles.
Lisons
Gn 3, 21 : « Le Seigneur
Dieu fit pour Adam et sa femme des tuniques de peau dont il les revêtit ».
Nous
le savons, en mangeant du fruit de l’arbre, Adam et Eve ont fait une tache
énorme sur leur alliance conclue avec Dieu ; et les sentences vont
suivre : Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Je ferai
qu’enceinte, tu sois dans de grandes souffrances ; …. » (Gn 3, 16-19).
Curieusement, ce même Dieu qui a châtié, conçoit de ses propres mains des
tuniques pour en revêtir les coupables.
Cela dénote très bien de sa vision éternelle de voir l’homme toujours vivant et
de toujours l’avoir vivant auprès de Lui.
Cette
même démarche de Dieu, nous pouvons la revoir dans le crime de Caïn. Quand Caïn
implore la miséricorde divine (Gn 4, 13-14), le Seigneur Dieu
dit : « Eh bien, si
quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois ! » Alors Yahvé mit un
signe sur Caïn pour qu’il ne soit pas frappé par le premier venu. » (Gn
4, 15). Nous pouvons également la retrouver dans l’histoire du déluge avec Noé
(Gn 6-9) ; et encore avec les enfants d’Israël dans l’épisode du serpent
d’airain (Nb 21, 4-9).
Aussi,
tous les grands Prophètes qui ont fait du message de Dieu leur pain quotidien, n’ont
pas manqué de rappeler que le Seigneur nous veut tous auprès de Lui. Il oublie
le mal commis et appelle l’homme à une vie nouvelle avec Lui (Is 65,
17-18 ; Jr 31, 33 ; Ez 16, 59-60).
Notre
Dieu est merveilleux, il faut le dire ; et son plan sur l’humanité est
encore plus merveilleux qu’Il est allé jusqu’à envoyer son Fils unique pour
relever l’homme déchu (Jn 3, 16 ; Ph 2, 6-11). Il est bien clair que « là où le péché abonde, la grâce surabonde »
(Rm 5, 20) ; ou disons, là où le péché abonde, le souci pour Dieu de
sauver l’homme va encore plus au delà.
Seulement
à nous aussi, une chose est demandée : vaincre nos ego, et participer à ce
plan de Dieu par nos actes bons de chaque jour (Ap 3, 21). Que nous soyons
capables de rester éternellement accrochés à la frange de la tunique de
Jésus ; car ce cela le but pour lequel l’humanité a été créer :
partager la vie de Dieu.
Abbé Axelrod KAYA