Presbyterium de Gamboma |
Abbé Charles PAMBOU |
Tel
est le bel intitulé de la retraite mi-carême que l’abbé Charles PAMBOU a si
généreusement accepté de prêcher au presbyterium du diocèse de Gamboma réuni
autour de son Ordinaire, du 12 au 15 mars 2018, à la paroisse Saint Joseph
Ouvrier de Djambala.
Durant ces quatre (4) jours de recueillement, de
méditation, d’écoute et d’intimité avec Dieu, les prêtres ont été joyeusement
abreuvés à la source insondable des 34 ans de vie sacerdotale d’un ainé dans la
foi et dans le ministère, l’abbé Charles PAMBOU, prêtre du diocèse de Dolisie depuis
1984 et directeur spirituel aux deux Grands Séminaires de Brazzaville. Il a
su conjuguer sa sainte doctrine avec la richesse de son expérience pastorale
pour stimuler la croissance spirituelle de ses cadets qui sortent de ce temps
de désert immensément comblés de grâces et largement satisfaits.
De ses enseignements, l’on retient que la
spiritualité du chrétien, à fortiori celle du prêtre est une tension permanente
vers la sanctification à laquelle le Christ invite tous ceux qui désirent se
mettre à sa suite : « soyez parfait comme votre Père céleste est parfait » (Mt
5, 48). Ainsi, il faut que, selon l’expression de l’ainé saint Ambroise, l’âme
du prêtre soit plus pure que les rayons du soleil afin que le Saint Esprit y
fasse sa demeure. Cette perfection se réalise à travers notre vocation
temporelle, c’est-à-dire dans notre état de vie ; étant donné qu’il n’y a pas
dichotomie entre le séculier et le spirituel. En sagesse africaine, ne dirait-on
pas que l’expérience du sacré se vit dans le contexte du profane ?
Oui, la spiritualité du prêtre diocésain, a-t-il
martelé, n’est pas à rechercher dans l’abstraction pure plutôt dans le
quotidien de la vie du prêtre, dans l’exercice loyal de son ministère en intime
communion de cœur et de pensée avec l’évêque, signe visible de l’unité de l’Église
(Presbyterorum ordinis, n°12), à l’image du Christ-serviteur qui ne fait rien
sans son Père. Collaborateurs de l’évêque, ils le sont dans la mesure où leurs
pensées, leurs initiatives, leurs visions se trouvent dans « la droite ligne
éditorialiste de la pastorale d’ensemble dictée par l’évêque ». Le cardinal
MARTY disait à raison : « Qu’il n’y a pas une vie de prêtre existante à part
remplie des exercices spirituels qui lui seraient propres, et dont
découleraient comme par surcroît, des activités pastorales. Mais notre
ministère lui-même devient la norme de notre vie, la source et le lieu de notre
sanctification ». Cette vie spirituelle ne peut être nourrie que par une vie
débordante de charité, de compassion, de tendresse, d’endurance, d’humilité, de
douceur, de zèle apostolique, etc.
La célébration pénitentielle suivie de la
confession individuelle ont permis de clore en beauté ce temps de désert et de
préparer les cœurs à la messe chrismale célébrée dans l’après-midi de ce jeudi
15 mars 2018 à la paroisse Saint Joseph ouvrier de Djambala.
La Rédaction