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dimanche 3 décembre 2017

Temps de l'Avent : Restez éveillés et priez (Luc 21, 36) ...




Ce dimanche marque l’entrée dans une nouvelle année liturgique, année qui s’ouvre avec le temps de l’Avent, temps d’attente joyeuse du messie.

Le temps de l’Avent, en effet, est un moment fort où l’Eglise nous invite à mieux disposer nos cœurs à accueillir le sauveur qui vient. C’est un temps de préparation de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, temps auquel nous manifestons à Jésus notre désir qu’il vienne habiter notre cœur.





Comment se préparer à accueillir l’enfant-Jésus

Oui, le Seigneur vient, il vient habiter nos cœurs pour nous combler de ses richesses infinies. Comment nous disposons-nous à l’accueillir ? Comment nous préparons-nous à vivre ces moments intenses  de retrouvailles avec notre Sauveur ?

Il est certainement déjà arrivé à tout un chacun d’attendre la visite d’un proche parent, d’un ami ou d’une personne très chère. Comment est-ce que l’on s’y prend ? Reste-t-on endormis ou les mains croisées sans rien faire ? Assurément pas.

Bien au contraire, l’on se prépare, l’on met tout au point en faisant le ménage, en veillant à la salubrité des lieux. Tandis qu’on attend celui-ci, c’est déjà à lui que se rapportent toutes nos pensées. Plus rien d’autre ne nous intéresse : de peur de ne pas entendre son coup de sonnette par exemple, on évite tout bruit, on baisse le son de la télévision.

 Si nous faisons ainsi pour des proches, à plus forte raison pour l’Emmanuel, Dieu qui vient habiter avec nous ?



Attente du Seigneur dans la vigilance et la prière

Deux maitres-mots qui nous introduisent au mieux dans la dynamique de cette ascension vers Noël.


Justement, l’évangile de ce premier dimanche est une invitation à la vigilance dans la prière. La tentation de s’endormir est une réalité de tous les jours et nous devons restés éveillés comme l’enseigne l’apôtre Pierre dans sa première épitre : « Soyez sobres, soyez vigilants : votre adversaire le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer » (1 P 5, 8). Eh bien, point n’est besoin de rester dans nos somnolences : « C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil (…). La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière » (Rm 13, 11-12).

Etre vigilant, c’est se débarrasser de tout ce qui nous encombre, ne pas se laisser distraire par les bruits inutiles, c’est veiller avec beaucoup de soin à ce qu’on doit faire.

-      Qu’est-ce qui nous encombre ?

Notre cœur peut bien être encombré des choses de la terre, étouffé par des sentiments impurs, par la haine, la rancœur, la jalousie, l’envie, la gourmandise, la colère, l’égoïsme au point de ne plus avoir la moindre place pour l’enfant Jésus, prince de la paix, de l’amour, du pardon, de la réconciliation, etc.



-      Quels sont les bruits inutiles qui nous empêchent d’entendre le Seigneur au tréfonds de notre cœur ?

La télévision, le téléphone portable avec ses superbes fonctionnalités, etc., voici nos brouhahas d’aujourd’hui. L’on devient tellement accro à ces nouvelles technologies au point d’oublier l’essentiel de notre vie : l’intimité avec Dieu. Ils sont combien parmi nous, ceux-là qui consacrent ne fusse qu’un quart d’heure dans la journée à la prière ou la méditation de la Parole de Dieu ?



-      Qu’avons-nous à faire ? Ou que devons-nous faire ?

Ainsi se demandaient les habitants de la Judée qui venaient se faire baptiser auprès de Jean dans les eaux du Jourdain. Jean-Baptiste leur répondait : « Convertissez-vous car le royaume de Dieu est proche » (Mt 3, 1-12).

Oui, le temps de l’Avent est aussi un temps de conversion. Comme ces foules nombreuses qui venaient sur les bords du Jourdain se faire baptiser en guise de pénitence en vue de la conversion, nous sommes appelés à entrer dans cette démarche pénitentielle pour célébrer dignement Noël et accueillir avec fruit le Christ dans nos vies.

Jean Baptiste dénonçait l’hypocrisie des pharisiens qui ne se croyaient pas concernés, le formalisme de quelques-uns qui accomplissaient le rite extérieur sans conversion véritable et effective. Nous devons produire de bons fruits qui exprimeront notre conversion. Car, un bon arbre ne peut se reconnaitre que par les bons fruits qu’il produit.

Une chose est d’écouter la Parole, une autre est de la vivre : « Mettez la parole en application, ne vous contentez pas de l’écouter. Ce serait vous faire illusion » nous dit saint jacques (Jc 1, 22). Eh bien : « Il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur !, pour entrer dans le royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 21).



A chacun son examen de conscience…

Jésus vient établir la paix de Dieu dans le monde. Il appelle ses fils, ceux qui font la paix. Sommes-nous artisans ou ennemis de paix ? Sommes-nous en paix avec nos frères ? N’y a-t-il pas quelqu’un avec qui nous sommes en inimitié, dans notre famille, dans notre voisinage, dans notre mouvement, à l’école ? Pourquoi n’essayerons-nous pas à faire la paix avec lui avant Noël ? Jésus qui est doux et humble de cœur nous invite à l’imiter. Il sait pardonner, aimer, partager, faire du bien à tout le monde même à ses bourreaux.

Et puis, sommes-nous pleinement en paix avec Dieu ? Si notre cœur est encore imbibé de saleté, pensons à faire une bonne confession. Que les ravins de nos haines, jalousies, mésententes, calomnies, médisances soient balayés par la grâce de Dieu, les montagnes de nos querelles aplanies pour accueillir la venue du Messie. 
(Extrait de la récollection du temps de l'Avent avec les jeunes de la cathédrale Saint Pie X de Gamboma à Ossio).

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