Vue des participants à la session |
Après
la retraite spirituelle des prêtres, clôturée par la solennelle messe chrismale
du jeudi 15 mars dernier, s’en est aussitôt suivie la session pastorale des
ouvriers apostoliques du diocèse de Gamboma, dont les assises ont eu lieu toute
la journée du vendredi 16 mars 2018, sous le vocable de pastorale
administrative comme instrument au service de l’évangélisation.
Les abbés Armel et François-Xavier (conférenciers) |
Ce concept qui a tenu en haleine prêtres,
religieux et religieuses, fidèles laïcs diocésains de Gamboma, a brillamment
été explorée par deux (2) illustres canonistes, les abbés Armel KEMA et
François-Xavier TSINGOMA, respectivement vicaires judicaires des diocèses de
Ouesso et de Gamboma. Ces derniers ont su trouver des mots justes pour
démystifier le code de droit canonique et en déceler toute la substance
pastorale.
Le partage initial a porté sur les actes
administratifs (annotation, notification, etc.) et leur importance pour la vie administrative
et pastorale du diocèse ; en ce sens qu’ils permettent de garantir les
statuts des fidèles, leur capacité de jouir de leurs droits et devoirs en tant
que ‘‘personne’’. Puisqu’il ne suffit pas de proclamer que le fidèle baptisé
possède des droits et devoirs dans l’Eglise, encore faudrait-il que ceux-ci
soient connus, promus et protégés. C’est pour cette raison que le code de droit
canonique fait de la bonne tenue des registres (cf. canon 535, §1) un moyen
d’accompagnement de l’évolution du statut personnel. Tout acte qui touche au statut
de la personne, a martelé l’abbé Armel, doit être notifié et gardé dans les
registres paroissiaux et diocésains pour servir de preuve, mais aussi de
support historique (d’où venons-nous ? où allons-nous ?). Ces
archives peuvent aussi avoir un intérêt sociologique et pastoral, car leur
étude permettrait de mieux connaitre la
paroisse et de programmer des actions apostoliques en fonctions des données
qu’elles offrent.
Pendant les entretiens |
En doctrine canonique, l’état de la personne est,
en quelque sorte, « le substrat sur
lequel repose l’exercice des droits et obligations reconnu à tous les baptisés dans
l’Eglise ». Outre la dignité commune à tous les baptisés, certains
droits et devoirs des fidèles sont en rapport étroit avec l’état de vie, qu’ils
soient laïcs (can. 224 et suivants), religieux (can. 655) ou clercs (can. 273
et suivants). L’évolution du statut de la personne ne peut être constatée que
par le biais des différents actes, documents, et certificats délivrés par le
curé ou le chancelier, et noté dans le registre principal des baptisé, selon
les dispositions du canon 535, § 2 : «
Dans les registre des baptisés, seront aussi notés la confirmation et ce qui a
trait au statut canonique des fidèles, à savoir le mariage, restant sauves les
dispositions du c. 1133, l’adoption, la réception d’un ordre sacré, la
profession perpétuelle dans un institut religieux ainsi que le changement de
rite ; ces mentions seront toujours reportées sur le certificat de baptême ».
Les interventions à la fin de ce brillant exposé de l’abbé Armel ont permis
d’approfondir davantage la thématique du jour.
Dans l’après-midi, l’exposé de l’abbé François-Xavier
TSINGOMA a beaucoup été pragmatique. En un lapse de temps, il a porté à la
connaissance des participants l’ABC de l’administration paroissiale ainsi que les
obligations liées à l’office de curé : défendre les biens de la paroisse
en bon serviteur fidèle et vigilant sous le contrôle de l’évêque ; travailler
en équipe avec les conseils économique et pastoral ; connaitre la cartographie
de la paroisse ; envisager l’équipement de la paroisse en infrastructures
(maison d’accueil des jeunes, centre de santé, etc.) ; tenir à jour les
registres de baptême (garder le double à la curie diocésaine), des annonces et
des intentions de messe.
Les enseignements terminés, le Conseil presbytéral
fut un moment fort d’échange, de partage et d’écoute entre prêtres. Les
causeries ont porté sur la vie des paroisses, l’élaboration du coutumier
diocésain, la péréquation, la Caritas, les évènements diocésains en vue, à
savoir la dédicace de l’église de Makotimpoko ainsi que les ordinations.
La joie des participants après la messe de clôture |
Commencée dans la paix, le vendredi 16 mars 2018,
la session pastorale des ouvriers apostoliques du diocèse de Gamboma a pris fin
le lendemain 17 mars par la messe de clôture célébrée par l’abbé Landri Génia KANGA,
administrateur de la paroisse Saint Joseph Ouvrier de Djambala.
La Rédaction