Mes
frères et sœurs disciples du Christ,
miséricorde, amour, justice et paix dans le
Christ.
Le
diocèse de Gamboma, rend grâce au Seigneur Dieu pour son œuvre créatrice et
rédemptrice, pour le don de ces assises du renouveau charismatique catholique.
Permettez
que j’adresse un salut fraternel à chacun de vos Evêques, à vos curés, à vos
aumôniers. A chacun et chacune de vous, je dis bienvenus à Gamboma. Que la
coordination nationale du renouveau charismatique catholique soit félicitée
pour son action pastorale.
Mgr Ernest KOMBO, d’heureuse mémoire disait : nos
diocèses sont des réalités vivantes de l’action d’amour du Saint Esprit.
Illuminé et guidé par ce même Esprit, chaque baptisé est appelé à un renouvellement
spirituel permanent et à une prise de conscience constante. Cette conscience
d’être baptisé doit développer en nous le désir de connaitre la parole de Dieu et
d’en être des témoins crédibles.
En
effet, la question de la crédibilité personnelle et ecclésiale de notre agir
chrétien, reste essentielle. D’ailleurs les textes bibliques d’aujourd’hui
posent ce problème avec force. Il s’agit principalement du mystère de nos vies
et de l’histoire. Après avoir écouté la première lecture d’aujourd’hui, une
question se pose : Qui donc est
digne d’ouvrir le livre du mystère de la vie et de l’histoire ? Saint Jean
va répondre par un signe marquant de ses larmes. Il pleure dans sa vision,
parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le livre et d’en regarder
le texte. Mais l’un des anciens lui dit ne pleure pas. Car le Christ crucifié
est digne d’ouvrir ce livre et de nous révéler le contenu : par son
sacrifice sur la croix, il a sauvé l’humanité toute entière. Et il a fait de
nous un royaume de prêtres qui régneront sur la terre. Il faut dire que ce
royaume ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson, ni en la recherche
effrénée des prestiges et des privilèges
ou encore en la manipulation des
énergies spirituelles en vue de gagner des richesses matérielles. Il est plutôt
amour, justice et paix. La seule manière pour nous de régner au quotidien,
c’est donc de faire justice et d’être amour. Nous devons pratiquer la
justice et être amour pour enfin évangéliser nos milieux de vie, nos familles ;
comme dit le Pape François : la joie de l’évangile.
De
la rencontre de Dieu avec son peuple, une rencontre qui se caractérise par sa
présence, sa compassion, sa proximité, devrait naitre, le désir des choses du
ciel. Mais Jérusalem reste aveugle, avec un cœur endurci par le péché de
l’idolâtrie. Et ne pensons pas que nous sommes, nous, mis en marge de cette
réalité. Les signes de Dieu sont présents et efficaces ; mais la manière
de les lire, de les reconnaitre et de les laissés façonner notre être intérieur,
pose problème. Et Jésus pleure ; il pleure sur les cités de nos cœurs
construites sur les antivaleurs. Jadis nous pensions que ces antivaleurs
étaient extérieures à nous, que nous étions purs et crédibles. Et c’est cette
idée qui nous pousse très souvent à développer un spiritualisme qui désole les
âmes, au lieu de les consoler. Jésus nous rappelle que nous sommes tous pécheurs.
Mais retenons que les pleures de Jésus
sont un vif appel à la conversion. Nous devons nous éloigner de toute fermeture
à la parole de Dieu et à ses signes.
Ces trois jours de prière et de désert
spirituel sont un don du ciel ; un don de l’amour de Dieu qui veut nous
voir convertis. Profitons-en. Laissons-nous toucher par le souffle de l’Esprit
Saint qui fait de nous des témoins de l’évangile. Evangélisons tout en nous
laissant évangéliser nous même. Que la Vierge Marie intercède pour nous.