Grande journée spirituelle et la messe Chrismale du Lundi 28 au Mercredi 30 Septembre à Saint Joseph Ouvrier de Djambala
Dans le grand respect des mesures barrières et cela pour lutter contre la pandémie Covid-19 affectant actuellement notre humanité et en particulier notre pays, la paroisse Saint Joseph Ouvrier de Djambala a abrité pour le compte de l’année pastorale 2019-2020, deux grands événements à savoir : une grande journée spirituelle de tous les ouvriers apostoliques œuvrant dans le diocèse de Gamboma et la messe Chrismale respectivement le 28 et le 29 septembre 2020.
En effet, les prêtres et religieuses du doyenné Saint Jean Marie Vianney ont pris leur départ le lundi 28 septembre 2020 à 11 h à la Cathédrale Saint Pie X de Gamboma. Arrivée à Ngo, ils ont été rejoints par leurs confrères du doyenné Saint Jean Paul VI avec lesquels ils ont effectués un heureux voyage jusqu’à la paroisse Saint Joseph Ouvrier de Djambala à laquelle un accueil chaleureux leur avait été réservé aussi bien par le curé de la paroisse que par ses chrétiens. Nous soulignons aussi que la délégation était conduite par l’abbé François Xavier TSINGOMA, vicaire judiciaire et curé de la paroisse Saints Pierre et Paul d’Ollombo. Tous les prêtres, religieux et religieuses oeuvrant dans le diocèse de Gamboma ont massivement répondus présents au grand rendez-vous diocésain fixé par l’ordinaire du lieu, Monseigneur Urbain NGASSONGO dans ses orientations pastorales données à Gamboma le 1er Août 2020, en la mémoire de saint Alphonse de Ligouri, évêque et docteur de l’Eglise. Arrivée à Djambala autour de 16h, ils ont eu droit à leur installation, au repas et au repos. C’est seulement à partir de 19h00 que les prêtres ont eu leur premier entretien spirituel animé par le délégué épiscopal chargé de la pastorale d’Ensemble, l’abbé Gabin ALOUA. Cette première journée a été couronnée par l’adoration au Saint Sacrement, les vêpres et les complies. Nous rappelons que ce moment fort d’aggiornamento spirituel devrait être animé par l’abbé Benjamin KOUSSAWO dont le thème avait été déjà choisi et extrait de l’évangile selon saint Matthieu : « Cherchez d’abord le Royaume des cieux et sa Justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt. 6,3). Mais pour des raisons ecclésiales, toujours dans cette disposition intérieure de rendre le service de l’Eglise, Dieu a jugé bon qu’il le rende ailleurs, dans la même Eglise. En plus son absence n’a pas été remarquée grâce au document qu’il a écrit à cette même occasion. Un document qui témoigne de sa grande sagesse, de sa grande maturité spirituelle, mieux de son intimité avec le Christ et de sa grande expérience pastorale. A vrai dire, ce document est d’une richesse inouïe que nous ne cesserons d’exploiter pertinemment. Déjà, l’abbé Gabin s’en est servi de façon effective dans ses communications. Il s’en est approprié pour nous abreuvés des délices spirituels. Il a commencé son premier entretien par une prière d’ouverture, suivie du mot introductif de l’évêque, qui nous a merveilleusement rappelé deux éléments importants développés par le Pape François et que nous devons cultiver dans notre vie de prêtre : « la relation permanente avec le Christ et le dynamisme de faire croître la relation avec le Peuple de Dieu ». Monseigneur a fini son mot en invitant les prêtres de développer la spiritualité de l’humilité, d’avoir en eux les dispositions qui sont dans le Christ et de faire des partages créatifs.
L’abbé Gabin pour sa part, en s’appuyant sur le document de l’abbé Benjamin KOUSSAWO fait ressortir l’idée de son premier entretien. Celle-ci consiste à cultiver le sens des priorités dans notre vie de prêtre ou de consacré : notre priorité doit être le Royaume de Dieu, pas les affaires de ce monde car sa valeur dépasse celle de tous les trésors du monde. C’est dans ce sens que l’appel de Dieu à la sainteté dont parle le Pape François dans la « Joie de l’évangile » trouve tout son sens. Car comme l’a souligné l’abbé Benjamin dans son document, « celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit pas, et quand quelqu’un fait un petit pas vers Jésus, il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue à bras ouverts. »
Dans sa deuxième communication qui s’est faite dans la matinée du mardi 29 septembre, l’abbé Gabin en se basant toujours sur l’illustre document de l’abbé Benjamin, met en relief plusieurs valeurs qui garantissent la vie en équipe et harmonisent les relations interpersonnelles entre confrères dans les presbytères, dans les communautés, avec l’évêque et même avec le Peuple de Dieu. C’est dans ce sens, que le prêtre de Gamboma selon le texte de l’abbé Benjamin est appelé « à être un modèle de vie, de style et d’esthétique. » Et cela n’est possible que lorsqu’il est fidèle aux amis de son service presbytéral pour le Royaume que sont : la prière des offices en communauté sacerdotale ; la concélébration, signe sacramentel de notre unité ; la communauté de table ; les détentes et sorties communautaires etc. C’est seulement de cette manière-là que le clergé de Gamboma fera face aux adversaires de son service sacerdotal notamment la négligence de la méditation et de la prière personnelle ; la répugnance vis-à-vis de la croix ; des relations et des amitiés compromettantes ; l’amour démesuré des biens matériels ; les jalousies entre serviteurs ; la volonté de puissance et le carriérisme etc. Il est vrai que le service sacerdotal est parfois pénible mais comme écrit Saint Augustin dans le prologue de la Cité de Dieu « Magnum opus et arduum, sed Deus adiutor noster est » (Grand et dur travail ! Mais Dieu est notre aide). Ce moment de ressourcement spirituel nous a aidés d’entrer dans le silence de nos cœurs, d’expérimenter la force du silence dont parle le Cardinal Sarah. Ce moment était ponctué par des méditations personnelles, des prières intenses, d’adoration et de la célébration pénitentielle.
En ce qui concerne la traditionnelle messe Chrismale, elle a débuté à 16h30. Elle a été présidée par son Excellence Monseigneur Urbain NGASSONGO, ordinaire du lieu, entouré par ses prêtres, religieux, religieuses et consacrés. Il y avait aussi la présence de quatre diacres du diocèse. Au cours de cette messe, nous avons assistés à la rénovation des promesses sacerdotales et à la bénédiction des huiles des malades, des catéchumènes et à la consécration du Saint chrême. Dans son homélie, Monseigneur de prime abord, a montré que la lutte contre la pandémie Covid-19 n’est pas exclusivement scientifique et technique. Elle est aussi de l’ordre spirituel. Car l’humanité a besoin d’une Bonne Nouvelle de libération, de délivrance, de consolation, de compassion, de réconfort, de protection et surtout d’espérance. D’où l’importance des prêtres surtout dans le cadre de la sensibilisation pour une bonne prise de conscience de la crise vis-à-vis des chrétiens au sein de notre diocèse de Gamboma. Ensuite, Monseigneur a amené ses prêtres à redécouvrir la spiritualité de la consécration sacerdotale et la finalité du ministère sacerdotal qui est d’une importance capitale pour chacun. Il exhorte en ces termes : « Chers prêtres, vous êtes irremplaçables et votre rôle est sacré de par l’imposition des mains que vous avez reçue selon la Tradition des Apôtres. Vous êtes une richesse, une grâce pour tous les hommes et vous êtes une chance pour le pays et particulièrement pour notre église diocésaine. Participants du sacerdoce unique du Christ, les prêtres sont de véritables collaborateurs des Evêques, unis à eux dans leur être et dans leur mission, ils sont sacrement vivant de la présence de Dieu dans le monde. Par les sacrements, vous dispensez aux hommes les grâces qui leur sont nécessaires pour acquérir le salut. Sans vous pas de sacrement, sans vous pas d’Eucharistie, sans vous, pas de sacrement de réconciliation (Jn 20,23). »
Enfin, Monseigneur a invité ses prêtres à une relecture attentive de l’impact de la Covid-19 dans notre réalité pastorale. Il faut donc une créativité pastorale pour rejoindre les personnes dans leur milieu de vie afin d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Espérance dans un accompagnement créateur et rédempteur disait-il !
La messe a pris fin à 19h00, suivi d’un repas festif qui était un grand moment inoubliable de communion fraternelle, de convivialité et de partage d’expérience pastorale. Un moment où la joie était au grand rendez-vous. Du reste, le mercredi 30 septembre après la messe et le petit déjeuner précisément à 11h00, nous avons repris le chemin de retour pour nos paroisses et communautés respectives.
Fraternellement
In Christo
Abbé Nériya Baruch NAKOUTALA