Mgr Urbain Ngassongo |
Étaient présents à ces assises :
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Son Excellence Mgr Urbain NGASSONGO, ordinaire du lieu
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Le père Gabriel BODIONG, vicaire général
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L’abbé François Xavier TSINGOMA, vicaire judiciaire
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L’abbé Dutrone NGOUNYO, chancelier
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L’abbé Fuck-Jicker ETSOH-LANZAMBE, économe
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Une quinzaine de prêtres : les abbés Axelrod GOUAMA
KAYA, ALOUNA KOUMBA ANLALI, Modeste ONDELE, Dile Dave MOUNGAS-SANGO (fidei
donum), Ertel MOUENZI, Joseph KOBO, Zeus OKANZA, Aimé AKIERA, Silvère MAMBILA,
Landri KANGA, Marius NDZANGUE, Aimable RUNYANGE, Noël NGOBA, Duval MADZOU,
ainsi que le père Blaise BOLOMA.
Dans
son intervention en guise d’introduction, Monseigneur a évoqué trois (3) points
essentiels autour desquels devait graviter l’entretien :
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D’abord, les orientations suivies d’exhortations pastorales,
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Ensuite, la question des écoles catholiques (par l’abbé Noël
NGOBA) ;
- Enfin pour clore la session, un mot sur les récentes
affectations et nominations des ouvriers apostoliques du diocèse.
Faisant siens le message du pape
François au clergé diocésain de Gênes en Italie (cf. L’Osservatore Romano ‘‘La
fraternité avant l’idéologie’’), l’évêque
de Gamboma a exhorté ses prêtres, à la culture de l’unité et fraternité
sacerdotales ; car, « Quand il
n’y a pas fraternité sacerdotale, il y a trahison (…) » (pape
François). En ce sens, ‘‘nous formons toujours une partie d’un tout
et devrons œuvrer ensemble pour la bonne marche de notre église famille de Dieu’’.
A-t-il martelé.
Les orientations pastorales pour la nouvelle
année 2017-2018 sont laissées en suspens jusqu’à la tenue de la session plénière
de la CEC (conférence épiscopale du Congo) du 09 au 15 octobre 2017 où nos
pères évêques focaliseront leur regard sur
‘‘l’œcuménisme, les Eglises de Réveil et
les Nouveaux Mouvements Religieux au Congo-Brazzaville’’. En attendant,
le clergé diocésain de Gamboma devrait prendre en considération quelques
défis : entre autres, œuvrer de manière à développer la conscience intérieure
avec l’église locale, garder le lien spirituel avec le diocèse d’Owando, renforcer
l’évangélisation par la création de nouvelles paroisses, redécouvrir l’identité
de prêtre dans un diocèse rural, etc.
A
titre d’appel et de rappel, ceux à qui sont confiés des offices et
responsabilités dans le diocèse sont astreint à l’obligation de rendre compte
et de faire des rapports, conformément aux dispositions du droit. Curés,
administrateurs et vicaires paroissiaux, tous tenus au devoir de résidence,
sont invités à rester stables dans les paroisses.
Au
terme de son allocution, monseigneur accorda ensuite la parole à l’abbé Noël NGOBA
pour faire le point sur les écoles catholiques, en sa qualité de directeur
administratif.
A
priori, il est à noter que les écoles catholiques font partie du projet
éducatif et évangélisateur du diocèse et jouent un rôle non négligeable dans la
mission universelle de l’Eglise appelée à évangéliser tout homme et tout
l’homme. Pour le compte du diocèse de Gamboma, on trouve implantées dans sept
(7) localités des écoles conventionnées catholiques. Certaines sont sous
tutelle paroissiale ; et d’autres, laissées au bon soin des congrégations
religieuses.
Entrant
dans le vif du sujet, l’abbé Noël a soulevé le manque d’intérêt et la passivité
des prêtres qui ne s’impliquent pas de manière active dans leur rôle de
promoteurs et éducateurs dans les écoles. Ce qui entraine mauvaise gestion,
manque de suivi, ruine, etc. A ce propos, il leur revient la lourde tâche de veiller
à l’éducation chrétienne juvénile en élaborant des stratégies de catéchèse en
vue de la conscientisation des mentalités, en étudiant des possibilités des
permanences de messe, en veillant au profil des enseignants et au règlement
financier, en prenant surtout connaissance du document de la CEEDUC (commission
épiscopale pour l’éducation catholique) qui règlemente les statuts des écoles
catholiques.
En
vue de palier à la gestion déréglée des frais d’écolage dans les écoles à
tutelle paroissiale, la commission diocésaine a soumis en examen, par la voie
de son directeur, l’idée de création d’une caisse unique diocésaine qui
permettra d’assainir la gestion des fonds et de contrôler le flux financier
dans ces écoles. A noter toutefois que cette caisse unique ne sera pas un fond
de solidarité où les écoles faibles se feront épauler par les fortes. La
justice sera de mise !
Ce
magistral exposé suscita bien de réactions dans l’assistance. Prenant la parole
à leur tour, les intervenants ont :
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Salué le bien-fondé de l’évangélisation dans les écoles
catholiques (abbé François Xavier). Encore faudra-t-il mettre en place des stratégies
efficaces de sorte que cela ne demeure pas pure spéculation (abbé Jicker).
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Relevé quelques défis : pénurie des enseignants dans
certaines écoles et urgence de former notre propre personnel enseignant pour
s’en passer des caprices de l’Etat à nous en procurer (abbé Ibovi) ; absence
de l’éducation civique dans nos écoles et nécessité d’ériger des mâts dans
chacune d’elles ; manque de dialogue avec les autorités étatiques sur des
questions relatives aux conventions (abbé Landry).
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Emis des souhaits : rétrocession de l’école primaire
d’Etsouali, une école catholique dans ses origines ; mise à profit de la
boutique de l’école de Ngo qui pourrait éventuellement servir à la vente des
fournitures scolaires (abbé Aimable).
Le chancelier à droite de Monseigneur |
« Trop d’oralité dans nos
procédures ! », souligna Mgr Urbain, déplorant ainsi le manque d’intérêt
pour l’histoire, caractéristique de notre époque : abondance de paroles,
quasi-absence d’écrits. Avant de discuter de quoi que ce soit, l’idéal serait
de revenir aux textes règlementaires et à l’histoire.
C’est
ainsi que l’abbé Noël reprit la parole pour mettre en lumière certaines
questions, à propos de l’évangélisation qui est à distinguer du prosélytisme ;
de formation doctrinale des enseignants, qui s’organise de façon tout à fait
régulière, etc.
Pour
conclure, l’évêque de Gamboma a fait un briefing sur les récentes affectations
et nominations des ouvriers apostoliques du diocèse de Gamboma, établies pour
le bien et le bon fonctionnement du diocèse.
Commencé
à 9h 05 minutes, le conseil presbytéral a pris fin à 12h 30 minutes.
Fait à Gamboma, le 06 octobre 2017
Abbé Dutrone NGOUNYO