En ce 22 février 2018, jour où l’Eglise
Universelle célèbre la fête de la Chaire de Saint Pierre, la providence divine
nous a fait grâce de commémorer le 5ème anniversaire de l’érection du
diocèse de Gamboma, diocèse érigé le 22 février 2013 par sa Sainteté le pape
Benoit XVI suite au démembrement du diocèse d’Owando.
Procession d'entrée à la messe d'action de grâce à la cathédrale |
Pendant la conférence |
Soulignons que le diocèse de Gamboma
est l’un des plus jeunes diocèses du Congo, qui s’étend de la rivière Léfini à l’Alima,
couvrant ainsi tout le département des Plateaux. En effet, sorti des souches du
grand diocèse d’OWANDO, le territoire du diocèse de GAMBOMA fut essentiellement
évangélisé, d’un côté par les pères spiritains, implantés actuellement à
LEKANA, la plus ancienne mission catholique du diocèse qui vient récemment de
totaliser ses quatre-vingts ans d’évangélisation ; et de l’autre, par les
missionnaires polonais naguère chargés de la mission catholique de GAMBOMA,
laquelle tend vers sa soixantième année d’existence, pour ne citer que
celle-ci.
A en croire les statistiques
démographiques, la population du département des Plateaux serait estimée à 200.000
habitants. En 2015, plus de la moitié comptait au rang des fidèles catholiques.
Ce jeune diocèse compte actuellement quarante-sept (47) prêtres, deux (2)
diacres, vingt-quatre (24) séminaristes évoluant dans différents séminaires, et cinq (5) communautés religieuses (masculines
et féminines) à savoirs : les frères de cana (Ollombo), les pères
spiritains (Lékana), les sœurs de la Sainte Famille d’Amiens (Djambala et
Lékana), les sœurs de Saint Joseph de Cracovie (Gamboma) et les sœurs
Auxiliatrices de Marie Immaculée (Ollombo).
Le défi à relever demeure
l’évangélisation en profondeur de notre tissu culturel ; et ce, autour de
trois axes pastoraux à savoirs la catéchèse, la liturgie et la Caritas. Au
niveau de la catéchèse par exemple, l’on note l’insuffisance des catéchistes.
Du point de vue liturgique, on relève l’inadéquation entre les us des fidèles
et la foi chrétienne. Tendances fétichistes et syncrétisme religieux sont bien
là les termes employés par le chancelier pour dénoncer cette réalité qui gangrène
le milieu catholique aujourd’hui. Intervient aussi le problème de l’inculturation
qui doit passer par la diversification des langues liturgiques. L’église doit
aussi faire face aux sectes et nouveaux mouvements religieux qui fleurissent
de partout. A propos de la famille chrétienne, l’on peut à peine compter avec
les bouts de doigt le nombre des mariages religieux. Ainsi, le concubinage et
toutes formes de liaisons libres sont à plaindre.
Pendant la procession d'entrée |
Mgr Urbain pendant l'homélie |
Quelques fidèles ayant bravé la pluie pour prendre part à l'action de grâce |
Le repas fraternel autour de l'évêque |
En définitive, cinq ans de cheminement
du diocèse de GAMBOMA. Quel bilan ? Dans un milieu où syncrétisme et
fétichisme semblent quelquefois se mêler à la chrétienté, il faille de la
patience évangélique et un travail de fond, en vue d’obtenir l’enracinement progressif
et effectif de la foi chrétienne. Tout compte fait, malgré les difficultés
rencontrées par le clergé, les années déjà vécues apportent une lueur d’espoir,
annonçant ainsi les couleurs d’un lendemain meilleur, seulement et rien que
dans la prière et le travail : ‘‘Ora
et labora’’.
MOUTSASSI Christ-Michel
Grand Séminariste du diocèse de Gamboma
En stage inter-cycle à la cathédrale